Hautes-Alpes : sénatoriales, « mieux vaut qu'un sénateur soit déjà élu maire qu’ancien maire ou élu municipal »

POLITIQUE / Un message envoyé par Jean-Michel Arnaud, maire de Tallard et candidat à ces échéances, à destination de Jean-Marie Bernard. Le président du Conseil Départemental des Hautes-Alpes réfléchirait en effet à se présenter, mais a essuyé un revers lors des municipales l'obligeant à se retirer au second tour

 

- Hautes-Alpes - 

 

Ce n’est pas la première fois qu’il se frotte à ces échéances sénatoriales. Déjà en 2014, Jean-Michel Arnaud avait tenté de rentrer au Parlement. Devancé de 31 voix par Jean-Yves Dusserre, il avait finalement décidé de se retirer au second tour, « j’espère que certains retiendront l’esprit de loyauté qui a été le mien » avance le maire de Tallard. Déclaration dont les destinataires sont à peine dissimulés alors que Chantal Eyméoud, maire d’Embrun et vice-présidente de la région, et Jean-Marie Bernard le président du département hésitent à se présenter. D’ailleurs, à ce dernier, le message est plutôt clair, « le prochain sénateur ne doit pas être éloigné de l’échelon communal, il vaut mieux qu’il soit élu maire qu’ancien maire ou élu municipal ». Pour rappel, Jean-Marie Bernard s’était retiré au second tour des municipales, fragilisé après n’avoir obtenu que 46 % des suffrages au premier scrutin.

 

2014-2020, un nouveau Jean-Michel Arnaud ?

« L’expérience s’est renforcée », Jean-Michel Arnaud veut se présenter aux élections plus serein « après un recul de la vie politique partisane, je suis un élu indépendant sans attaches partisanes ». S’il est élu, « je siégerai dans un groupe central ». Un fauteuil qu’il compte bien occuper pour défendre certains sujets qui lui sont chers. En premier lieu, la liberté locale de choix « en matière d’exercice de compétences » et notamment celle de l’eau, déjà transférée aux agglomérations en janvier 2020. Ce sera 2026 pour les communes siégeant dans une communauté de communes. Quant aux dotations, il veut réduire le « fossé entre les dotations de fonctionnement par habitant dans les collectivités rurales et les grandes collectivités urbaines ».  

Les élections sénatoriales auront lieu le 27 septembre prochain. Il s’agit d’un scrutin universel indirect, ce sont les grands électeurs qui votent : députés, conseillers départementaux et délégués issus des conseils municipaux. Vote obligatoire sinon c’est une amende de 100 euros. Le scrutin se déroulera en deux tours sur une seule journée. 172 sénateurs seront renouvelés pour un mandat de 6 ans.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans "Le 8:30" ici

 

C. Cava Michard