Hautes Alpes : vente de médicaments sur internet, un projet de loi qui inquiète les pharmaciens

SANTÉ / Pour rassurer la profession, la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn avait dernièrement indiqué que les pharmaciens d’officine devaient garder la main sur ces plateformes de e-commerce

 

- Hautes Alpes -

 

Vendre des médicaments sur Internet à l'avenir ? La question est actuellement débattue, dans le cadre du projet de loi d’accélération et simplification de l’action publique. C'est l’article 34 qui évoque cette possibilité. Depuis septembre 2012, il est déjà possible de se procurer des produits pharmaceutiques par internet mais on utilise dans ce cas le stock d’une pharmacie par le biais de son site internet qui est lui-même encadré par l’ARS et le Conseil de l’Ordre. Pour Jean-Jacques Perrimond, pharmacien à Gap et secrétaire général de l’Union Syndicale des Pharmacies d’Officine, l’utilisation de ces plateformes peut s’avérer dangereuse pour les patients.

 

« On enlève de la sécurité à l’acte de dispensation du médicament », J-J.Perrimond

 

Vers une paupérisation des départements ruraux ? 

Outre la problématique de la sécurité des patients car selon l’Organisation Mondiale de la Santé, un produit sur deux est faux sur internet, ce projet de loi ne prend pas en compte l’importance de la répartition géographique des pharmacies selon Jean-Jacques Perrimond.

Pour rassurer la profession, la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn avait dernièrement indiqué qu’elle ne souhaitait pas que les médicaments se vendent comme des livres et que les pharmaciens d’officine devaient garder la main sur ces plateformes de e-commerce.

 

C.Lourenço