Hautes Alpes : « c’est un vrai message d’inclusion que j’essaye de porter sur les océans »

SPORTS / Le skippeur briançonnais Damien Seguin est l'invité du 8:30 Sport de ce vendredi

 

- Hautes Alpes -

 

« Quand j’ai quitté les Hautes Alpes pour aller en Guadeloupe avec mes parents, j’avais dix ans et il n’y avait plus de montagnes [rires]. Je me suis donc tourné vers la voile. J’ai vu gamin arriver la Route du Rhum avec ces grands bateaux et c’est quelque chose qui m’a fasciné ». C’est toujours avec cette fascination d’enfant que Damien Seguin envisage son sport et son prochain objectif : le Vendée Globe. « C’est le rêve d’une vie. Les alpinistes rêvent de l’Everest, les voileux du Vendée Globe et aujourd’hui, je suis à deux doigts d’être au départ de cette course. C’est un vrai aboutissement sur ma carrière sportive », explique le Briançonnais qui se lancera dans ce tour du monde à la voile en solitaire et sans assistance à partir du 8 novembre 2020.

 

« J’adore mon métier »

 

Il ne fallait pas attendre la perspective de ce Vendée Globe pour savoir que Damien Seguin n’est pas un skipper comme les autres. Né sans main gauche, le Haut-Alpin a un palmarès qui en ferait pâlir plus d’un : double champion paralympique et quintuple champion du monde de paravoile, vainqueur du Tour de France à la voile en 2017, 6ème,8ème et 10ème de la Route du Rhum et finalement 2ème et 7ème de la Transat Jacques Vabre en Class 40. C’est à la 14ème place que le Briançonnais termine l’édition 2019 avec son binôme Yoann Richomme mais en Imoca cette fois-ci. Une première pour un équipage handivoile. Un handicap qu’il n’hésite pas à mettre « en avant parce que c’est une certaine fierté de réussir ce type de course avec et contre les valides. En même temps, c’est un vrai message d’inclusion que j’essaye de porter sur les océans ».

 

Damien Seguin, marin de l’année 2019 ?

À l’occasion du Salon Nautic de Paris, le parcours du Tour Voile 2020 (ex Tour de France à la voile) qui devrait passer par les Hautes Alpes sera dévoilé ce samedi tout comme le nom du « marin de l’année 2019 ». Un prix que Damien Seguin pourrait ajouter à son escarcelle. « C’est la reconnaissance de ma fédération française de voile qui m’a nommé avec huit autres candidats. Ça donne une belle image de notre sport avec pleins de champions et je suis fier d’en faire partie », indique le skippeur haut-alpin plein d’humilité.

 

 

C.Lourenço