Hautes-Alpes : social et collèges… pas de dialogue social au Département selon SUD CT

SOCIAL / Le syndicat SUD CT dénonce l’absence d’écoute et de dialogue au sein du Département des Hautes-Alpes. Et pointe plusieurs mesures prochainement adoptées, notamment faire travailler « bénévolement » les agents d’accueil des collèges logés dans des appartements de fonction, ou encore le social qui pâtit de contrats laissés vacants

 

- Hautes-Alpes - 

 

La prochaine plénière du Conseil Départemental des Hautes-Alpes sera la dernière de cette année scolaire… mais pas la moins intense. En effet, c’est ce vendredi que sera mis au débat le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, ayant relevé certaines irrégularités. Mais le syndicat SUD sera vigilant sur d’autres questions touchant aujourd’hui le personnel en interne.

 

Le pôle social pâtit de postes laissés vacants

Les revendications sont nombreuses, la coupe est pleine pour le syndicat Sud. « La situation se dégrade » au sein du Conseil Départemental des Hautes-Alpes pour Agnès Fombertasse. Car le syndicat dénonce des souffrances au travail en interne de l’hôtel du département. Et un mépris de l’administration, « les postes vacants pour maladie ou départs ne sont pas remplacés pendant plusieurs mois ».

 

Social, « on a une perte de qualité de travail rendu auprès de la population », A. Fombertasse

 

Des contrats laissés vacants, le pôle de la protection de l’enfance et des services sociaux en pâtit. Comme le Briançonnais où aujourd’hui, six postes de travailleurs sociaux ne sont pas complétés « et on demande aux agents qui sont là de faire le travail pour six », poursuit Agnès Fombertasse.

 

Un boycott désaccord face à la réorganisation des agents d’accueil des collèges

Ce lundi, le syndicat Sud a décidé de boycotter la commission paritaire pour montrer son désaccord alors qu’un autre changement touche cette fois les agents d’accueil des collèges logés dans des appartements de fonction. Des contrats de 1.734 heures par an, alors que le temps légal est de 1.607 heures annuelles. Le surplus est ainsi compensé par des RTT. Mais aujourd’hui, une proposition est émise par le Département et doit être validée lors de la plénière : en contrepartie de leur logement de fonction, ces agents seraient assignés à résidence pendant 12 jours de RTT afin de travailler, sans récupération ni contrepartie financière selon l’organisation. Anne Sophie Miolan est trésorière adjointe à SUD CT 05.

Et face à ce changement, pas de dialogue social selon Agnès Fombertasse.

Dans un courrier transmis à tous les conseillers départementaux, le syndicat demande aux élus de se positionner contre cette mesure, n’ayant pas fait l’objet de concertation.

 

La réponse du Département

« Le dialogue social est institutionnalisé au Département », réagit Jérôme Scholly, directeur général des services, qui rappelle l’organisation de comités techniques au minimum avant chaque assemblée « au cours desquels les représentants du personnel peuvent rencontrer le président et les élus », une  réunion de dialogue social avant chaque comité technique et des réunions de dialogue social « organisées autant que de besoin quand il y a un sujet particulier à évoquer ».

Face aux postes vacants, le Département confirme qu’il n’y a pas de remplacement lorsque les « absences sont de courte durée. Quand plus longues, elles sont remplacées autant que possible » mais des « aléas plus ou moins longs dans le temps » ne permettraient pas un recrutement immédiat. « On peut noter en revanche que les départs définitifs sont compensés et qu’il n’y a pas de volonté de ne pas remplacer les postes, en particulier dans le secteur social ».

 

Agents des collèges : une mesure en compensation de la gratuité du logement

Jérôme Scholly revient également sur les agents d’accueil des collèges logés sur place « sur la base du volontariat pour nécessité absolue de service » : aucun loyer n’est demandé, « le temps de travail de ces agents est fixé à 1.734 heures annuelles, au lieu de 1.607 heures, en compensation de la gratuité. Cet accord fonctionne très bien avec les volontaires ».

 

 

C. Michard