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Hautes-Alpes : l’incroyable histoire du plancher de Picomtal et de Joachim Martin, sur France 2

CULTURE / C’est l’histoire d’un récit datant de 1880, écrit sur le plancher du château de Picomtal, par un menuisier originaire de Crots, se livrant à un exercice très singulier : écrire une chronique de la vie locale sur l’envers du parquet qu’il est en train de poser.

 

- Hautes-Alpes -

 

Quand une campagne de restauration a été entreprise, en 1999, au château de Picomtal, qui surplombent le village de Crots, les nouveaux propriétaires ont découvert que le menuisier, qui avait fait les planchers, avait écrit au crayon sous les lattes, des textes. Le menuisier s’appelait Joachim Martin, originaire du village des Crottes, et autour de 1880, l’artisan accepte de refaire le parquet du château, mais décide de laisser une trace de ce passage qui sera découvert cent vingt ans plus tard sur des textes signés « Martin Joachim du village Crottes, 38 ans », marié et père de quatre enfants.

Sur ces planches, l’écrivain en herbe parlera à travers 72 phrases de la vie de son village et de ses habitants, avec parfois un côté très cru, mais dont la tranche de vie que le récit révèle, dans un milieu ouvrier et une zone géographique assez peu documentée pour cette époque, sera un succès. Un brin d’histoire qui va faire l’objet d’une attention particulière de la part de Jacques-Olivier Boudon, Historien, Professeur à la Sorbonne, qui va y consacrer un ouvrage, en 2017 : « Le Plancher de Joachim » (éd. Belin).

 

Pour Bénédicte Férotin, vice-Présidente du Département en charge du Patrimoine culturel, « les Hautes-Alpes regorgent de petites histoires qui font de grands faisceaux et rejoignent souvent la Grande Histoire nationale. Le service des Archives, dans ce cadre, est un levier très important et joue pleinement son rôle de service du Département. Il accueille, facilite, rend possible la recherche. Avec toujours un souci de très grande qualité. »

Une curiosité historique qui sera, le 18 novembre, au cœur d’un documentaire de 45 minutes sur France 2 dans l’émission « 13h15, le dimanche », grâce à Jacques-Olivier Boudon, revenu cette semaine aux archives départementales pour accompagner l’équipe télé.

 

 

LR