Hautes-Alpes : travaux du chantier RTE-Haute-Durance, l'entreprise fait appel

JUSTICE / Depuis le mois d'août, les travaux de rénovation électrique ont été suspendus après une décision du tribunal administratif de Marseille. RTE a fait appel

 

- Hautes-Alpes - 

 

RTE fait appel de la décision du tribunal administratif de Marseille. Son chantier de rénovation électrique en Haute-Durance est suspendu depuis le 8 août dernier, et la décision de la justice. Un coup d’arrêt porté après un recours déposé par Avenir Haute-Durance, association de protection de l’environnement. Le tribunal administratif de Marseille avait ainsi rendu caduc l’arrêté préfectoral portant dérogation à l’interdiction de destruction des espèces végétales et animales protégées. Un recours déposé au printemps 2016. Selon l’association, 57 espèces sont concernées.

 

« Cela ne remet pas le projet en question, car il a été validé par le Conseil d’Etat en octobre 2017 », C. Bigot Dekeyzer

 

Interrogée par Alpes 1, la préfète des Hautes-Alpes avait soutenu que le chantier de rénovation électrique n’était pas remis en question. Si les engins de chantier sont bel et bien au point mort, une vérification des travaux qu’il reste à effectuer était engagée. Vérification sur les tra »vaux pouvant avoir un impact sur les espèces protégées. « Quand il n’y en a pas, on pourra réautoriser le démarrage du chantier. Mais là où il y a un impact possible, les travaux ne redémarreront pas tant qu’il n’y a pas la base juridique le permettant », avait garanti la représentante de l’État. Mais selon Avenir Haute Durance, cela pourrait conduire à « redéfinir le tracé des deux lignes en tenant compte des avis du Conseil National de la Protection de la Nature, qui préconise entre autres de plus grandes portions d’enfouissements pour minimiser les impacts environnementaux ».

 

Un appel déposé

RTE a donc décidé de faire appel de ce jugement et réclame sa suspension « pour pouvoir continuer les travaux en attendant la décision de la Cour d’Appel qui interviendra dans deux ans », s’indigne AHD qui demande que le jugement soit maintenu et que les études de tracés alternatifs soient réalisées.

 

C. Michard