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Hautes-Alpes : le train de vie de Jean-Michel Di Falco à la tête du diocèse épinglé

FAIT DIVERS / L'ancien évêque de Gap et d'Embrun aurait laissé une ardoise de plusieurs millions d'euros selon le JDD.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Il a fait rayonner les Hautes-Alpes dans toute la France et en Europe : Monseigneur Di Falco. L’homme d’Église est aujourd’hui sévèrement épinglé pour son train de vie. C’est l’enquête choc publiée, ce dimanche, par le Journal du dimanche. Il y a un an, il déposait à jamais la mitre et la soutane d’évêque de Gap et d’Embrun. Des vêtements liturgiques qu’il aura portés pendant 15 ans. 15 ans durant lesquels il aurait aussi creusé un trou de plusieurs millions d’euros dans les comptes du diocèse. Son successeur est même beaucoup plus cash. « Je suis à la tête d’un diocèse en faillite », grimace aujourd’hui Monseigneur Xavier Malle. Pour avancer une telle affirmation, le nouveau prélat s’appuie sur deux audits qu’il a fait réaliser dès sa prise de fonction. Le premier, qui remonte à l’été 2017, pointe du doigt la construction d’une basilique à Notre-Dame du Laus.

 

Une basilique à Notre-Dame du Laus, un coûteux projet

Un projet voulu par Jean-Michel Di Falco pour convaincre le Vatican de béatifier Benoîte Rencurel, une bergère à qui la Vierge serait apparue au XVIIe siècle. Et pour la faire édifier, cette basilique, l’ancien porte-parole des évêques de France avait vu les choses en grand. Il avait lancé un concours d’architectes auquel avaient participé des pointures, dont Rudy Ricciotti, concepteur du splendide Mucem à Marseille. Un concours finalement remporté par Philippe Madec avant d’être abandonné par Monseigneur Xavier Malle car bien trop coûteux.

 

Un train de vie dispendieux

Dans le second audit, réalisé, lui, à l’automne 2017, Monseigneur Di Falco est étrillé pour son train de vie. Il avait fait construire un siège épiscopal tout neuf et s’était entouré « d’une intendance digne d’un ministre », avec une trentaine de salariés sous ses ordres, dont un directeur de cabinet, des secrétaires mais aussi un cuisinier et un jardinier. La facture totale laissée par Jean-Michel Di Falco s’élèverait donc à 21 millions d’euros.

 

Une cure d’austérité engagée

Le principal intéressé s’en défend. « Dire que le diocèse est en faillite, c’est faux. Quand je suis parti, la trésorerie se situait autour de 5 millions d’euros et le patrimoine estimé était de plusieurs millions d’euros », se justifie-t-il dans le JDD. En tout cas, Monseigneur Xavier Malle a dû tourner la page de ces années fastes et entamer une cure d’austérité. À la Conférence des évêques de Paris, on juge la situation « préoccupante », mais on tient à rappeler qu’il n’y a pas eu de malversation.

 

LR