Une déclaration qui soulève l'hémicycle, le Président Jean-Marie Bernard considère que son vote aurait pu permettre "de faire peser sa voix et son poids dans cette discussion".
"Il ne faut pas afficher une mollesse face à ce type de décisions", R. Oddou
Quant à Rémy Oddou, conseiller départemental sur Tallard et indépendant, il voit dans cette abstention une "demi-mesure, il faudrait que l'assemblée ait un vote unanime défavorable". Marcel Cannat, le président du Service Départemental d'Incendie et de Secours, ne comprend pas la décision de la Parlementaire "alors que les urgences ont déjà fermé à de nombreuses reprises, qu'elles fermeront une partie de l'hiver". Françoise Pinet, élue sur Serres, demande de "continuer à se mobiliser". Malgré l'appel de Jean-Marie Bernard de faire unanimité, Pascale Boyer s'abstient.
Des comptes administratifs stables mais fragiles
9h50 : Patrick Ricou, vice-président en charge des finances prend la parole pour présenter le compte administratif pour 2017. Avec des recettes de fonctionnement en augmentation à hauteur de 182,7 millions d'euros. Une hausse "trompeuse", selon l'élu, "car nous avons dû faire face à une baisse de 3 millions d'euros de la Dotation Globale de Fonctionnement. Une baisse compensée par des droits de mutation élevés". L'activité au niveau des transactions immobilières a été élevée, "la Région a également compensé la compétence transports à hauteur de 4 millions d'euros". À noter que la principale recette est la taxe foncière sur le bâti, à hauteur de plus de 25 % des recettes.
Quant aux dépenses de fonctionnement, elles sont "maitrisées" à hauteur de 161,4 millions d'euros "malgré les dépenses exceptionnelles comme l'accueil des Mineurs Non Accompagnés". La dépense la plus importante provient du Pôle Cohésion Sociale et Solidarité, avec 12 millions pour l'enfance et la famille, 17,3 millions d'euros pour l'insertion et le RSA, 20 millions d'euros pour les personnes handicapées et 19 millions d'euros pour les personnes âgées. Des niveaux de dépenses qui se stabilisent mais "restent importants".
La dette est stabilisée depuis trois ans à 184 millions d'euros, 16 millions d'euros ont été empruntés en 2017, "le ratio de remboursement de la dette s'établit aujourd'hui à 8,6 années. Cela s'améliore mais reste dans la moyenne", explique Patrick Ricou. L'élu regrette également des niveaux d'investissements en deça des 30 millions d'euros "alors que nous étions à plus de 40 millions en 2014. Ce n'est pas un niveau tenable dans le long terme si on veut maintenir à niveau nos infrastructures et accompagner les collectivités territoriales".