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Hautes-Alpes : finances, une situation ni euphorique, ni tenable dans la durée

POLITIQUE / Alors que l'Assemblée plénière se réunit ce mardi matin, le bilan comptable de 2017 sera effectué. Avec des niveaux d'investissements historiquement bas

 

- Hautes-Alpes -

 

« La situation ne sera pas tenable dans la durée » : alors que ce mardi matin le Conseil Départemental des Hautes-Alpes doit se réunir pour faire le bilan financier de l’année 2017, pour Patrick Ricou, vice-président en charge des finances, les comptes administratifs sont « révélateurs ».

 

Le bilan 2017 en chiffres :

184,5 millions d’euros : l’endettement du département est « stable »

161,4 millions d’euros : les dépenses de fonctionnement, elles sont là aussi « stables car maitrisées » (161,8 millions d’euros l’année précédente)

21,3 millions d’euros : l’épargne brute « ce qui reste au Département pour faire des investissements une fois le fonctionnement payé. Le niveau est satisfaisant »

28,7 millions d’euros : c’est le montant des investissements, « un niveau historiquement bas. On ne pourra pas longtemps rester à un niveau en dessous de 30 millions d’euros », explique Patrick Ricou, « d’autant que nous devons faire face à des dépenses qui vont impacter les comptes d’ici 2018, notamment le Pas de l’Ours ». Alors que le chantier de cet axe dans le Queyras, qui fait face à un important glissement de terrain, doit se tenir en août prochain pour un montant de 24 millions d’euros, l’État a pris des engagements financiers. Quant à la Région, le Département est optimiste, « la Région viendra aussi à nos côtés ».

26,3 millions d’euros : c’est le montant de la Dotation Globale de Fonctionnement « contre 36 millions d’euros il y a trois ans », regrette l’élu qui pointe une nouvelle baisse de 3 millions d’euros. Une diminution qui a néanmoins été absorbée par un « bon niveau des droits de mutation en 2017 à hauteur de 25,9 millions d’euros ».

 

Pacte financier : le Département attend l’État au tournant

Les Hautes-Alpes refuseront-elles de signer le Pacte financier demandé par l’État ? Peut être que non, mais à une seule condition : « que les règles du jeu soient claires pour les trois ans à venir ». Car ce contrat de maitrise de la dépense publique demande au Département de ne pas dépasser de plus de 1,2 % les dépenses de fonctionnement, en échange du maintien des dotations de l’État. « C’est compliqué mais tenable, si ces dépenses ne prennent pas en compte le phénomène migratoire ou bien encore l’augmentation des allocations individuelles de solidarité ».

 

Transport scolaire : le Département négociera avec la Région

Alors que les tarifs des transports scolaires dans les Hautes-Alpes, hors agglomération de Gap, passeront de 15 à 110 euros à la rentrée prochaine, Jean-Marie Bernard le président demande un entretien avec le président de la Région. « Les familles seront pénalisées, je vais sensibiliser Renaud Muselier afin de trouver un système de compensation et venir en aide aux familles ».

 

Loup, y es-tu ?

Plus question de parler « d’éradication » du loup pour Jean-Marie Bernard puisque la Directive Habitant et la Convention de Berne ne peuvent être contournées, « mais parlons d’une meilleure régulation ». 8.000 euros seront votés ce mardi en plénière pour acquérir deux caméras à visée thermique afin de mieux doter les brigades de louveterie.

 

La richesse passera par l’arboriculture

300.000 euros seront également mis au vote afin de renouveler les vergers des Hautes-Alpes, « car c’est la richesse de notre département ».

 

Retrouvez l'émission "Au Bout de l'Actu" avec Patrick Ricou et Jean-Marie Bernard et leurs entretiens dans l'intégralité ici

 

C. Michard