- Hautes-Alpes -
Mercredi 9 mai a été retrouvé le corps sans vie d’une jeune femme immergée dans la Durance, au barrage de Prelles à Saint-Martin-de-Queyrières. Depuis, la piste de la noyade a été retenue suite à l’autopsie qui s’est déroulée ce lundi au sein de l’Institut Médico-Légal de Grenoble. De son côté, le Parquet de Gap précisait que la victime n’avait pas encore été formellement identifiée poursuivant les investigations.
Mais pour l’association Tous Migrants, qui vient en aide aux exilés dans le département, la jeune femme est une Nigériane de 21 ans qui voyageait avec deux hommes, également étrangers. Trois personnes qui auraient été surprises par les forces de l’ordre, dans un contexte de « pratiques policières reposant sur des guets-apens », conduisant à un accident fatal pour la Nigériane, selon l’association.
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Deux jours après, après avoir porté ces accusations, Tous Migrants, appelait les forces de l’ordre à la désobéissance : « Posez vos képis et cessez cette mascarade, car vous n'êtes que les serviteurs de lois injustes et nombre d'entre vous le savent déjà. »
Un point de vue que dénoncent six élus départementaux de la majorité. Ainsi, dans un communiqué commun, Christian Hubaud, Ginette Mostachi, Lionel Para, Carole Chauvet, Jean Conreaux et Arnaud Murgia dénoncent « les attaques publiques auxquelles ont été soumises les forces de l’ordre. »
« Il est inacceptable que les forces de l’ordre puissent être mises en cause par des associations »
Ne souhaitant pas participer aux « polémiques » les élus font tout de même part de leur « stupéfaction lorsque les forces de l’ordre se voient publiquement accusées d’avoir participé au décès de la personne retrouvée noyée dans la Durance. » Tenant à travers ce communiqué à apporter « une fois de plus notre soutien aux forces de l’ordre dont l’honneur et la dignité ne peuvent être ainsi bafoués et les remercier pour le travail qu’elles effectuent pour notre pays. »
Pour ces élus de la majorité, « il est tout simplement inacceptable que les forces de police ou de gendarmerie, qui assurent avec abnégation et intégrité notre protection dans un climat extrêmement difficile, puissent être mises en cause par des associations qui tentent aujourd’hui de décider par elles-mêmes de la politique migratoire de la France en aidant et en encourageant le passage clandestin de nos frontières au mépris de la loi française. »
Et pendant que les montagnes grondent face au nouveau front migratoire, que les tensions montent face au sort des naufragés des Hautes-Alpes, élus et population attendent toujours un signal de soutien de l’État …
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A.Cam