- Hautes-Alpes -
Mercredi 9 mai a été retrouvé le corps sans vie d’une jeune femme immergée dans la Durance, au barrage de Prelles à Saint-Martin-de-Queyrières. Depuis, la piste de la noyade a été retenue suite à l’autopsie qui s’est déroulé ce lundi au sein de l’Institut Médico-Légal de Grenoble. De son côté, le Parquet de Gap précisait que la victime n’avait pas encore été formellement identifiée poursuivant les investigations.
Mais pour l’association Tous Migrants, qui vient en aide aux exilés dans le département, la jeune femme est une Nigériane de 21 ans qui voyageait avec deux hommes, également étrangers.
« Cinq policiers dissimulés dans les fourrés ont surgi brusquement »
D’après l’association, le 7 mai dernier aux alentours de 5h du matin, les trois personnes étrangères, dont « deux hommes et une jeune femme qui marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes », cheminaient sur la route nationale 94 en direction de Briançon, « lorsqu’ils auraient été surpris par la police. »
Ce serait à la hauteur du hameau de La Vachette, que « cinq policiers dissimulés dans les fourrés ont surgi brusquement en allumant des torches électriques et en criant : police, police ». Les trois personnes se seraient alors enfouies « à travers champs en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. » Si l’un des deux hommes a été interpellé vers l’église, la jeune femme ne donne plus aucune nouvelles d’elle depuis ce jour. Ce qui fait dire à l’association qu' « en toute hypothèse, les cinq policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. »
L’association, qui dénonce dans un communiqué de presse « les pratiques policières reposant sur des guets-apens », indiquant avoir signalé ces éléments au parquet « afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».
A.Cam