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Alpes de Haute-Provence : un appel au secours des habitants du Val d'Oronaye

TRANSPORT / Depuis le 7 février dernier, les habitants de Meyronnes et Larche sont isolés à cause d'un éboulement. La vie économique se meurt. Ils pointent des dangers connus de longue date par le Département. Quant au Conseil Départemental, il avance un chantier de 100 millions d'euros trop cher pour être mené sans solidarité

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Pour livrer le pain, il est obligé d’utiliser son quad et faire 30 minutes à pied : la coupure depuis le 7 février de la départementale 900 sur le col de Larche paralyse et isole totalement les habitants de Larche et de Meyronnes. À l’image de Marco Belmonte, commerçant. Il est membre du collectif de Larche et de la Rochaille.

 

La vie économique se meurt

Le monde économique tourne au ralenti voire même au point mort. Une centaine de vacanciers a annulé sa venue au sein du centre de vacances de Meyronnes. En 2001 déjà, la voie restait coupée pendant quatre mois suite à un éboulement. Mais surtout, la population craint « pour sa vie à chaque fois qu’on l’emprunte », pointe Marco Belmonte. Car selon le collectif, le tronçon connaîtrait déjà trois décès.

Alors que des travaux de sécurisation sont en cours actuellement, le Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence mise sur une ouverture en fin de semaine. Mais le collectif veut une solution à long terme et pérenne.

Marco Belmonte :

 

Une motion a été votée à l’unanimité ce mardi au sein du conseil communautaire Vallée de l’Ubaye Serre-Ponçon pour demander une action coordonnée du Département, de la Région et de l’État afin que les études et les travaux de sécurisation soient menés au plus vite.

 

Une sécurisation "trop chère" pour l'instant : la solidarité demandée par le Département

Quant au département, il avance une sécurisation trop chère, estimée « à environ 100 millions d’euros ». D’autre part, la décision dépendrait également des terrains qui ne sont pas propriétés du Département. Un contentieux est en cours contre l’État et l’ONF pour obtenir une indemnisation. Le Conseil Départemental renvoie également la balle à la solidarité régionale et nationale. La route doit rouvrir le dimanche 18 février. René Massette, président du Conseil Départemental :