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Hautes-Alpes : limitation de vitesse, « il est temps d’investir dans la ruralité », C.Pierrel

TRIBUNE / Alpes 1 ouvre sa Tribune aux élus et acteurs socio-économiques des Alpes du Sud. Aujourd’hui, Christophe Pierrel, ex-chef de cabinet adjoint de François Hollande, et candidat aux municipales sur la commune de Gap qui invite le gouvernement à revoir sa copie au sujet de la limitation de vitesse.

 

- Hautes-Alpes -

 

Nouvelle réaction politique sur l’annonce du Premier ministre de l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central, une mesure qui entrera en vigueur au 1er juillet. Sans être opposé au débat ni totalement à la mesure, Christophe Pierrel, ex-chef de cabinet adjoint de François Hollande, et candidat aux municipales sur la commune de Gap, déplace le controverse sur les moyens apportés aux départements pour l’entretien des routes.

 

« C'est une solution temporaire qui peut réduire le nombre de morts »

« Ce débat est intéressant parce qu'il est amené par des gens qui sont dans l'urbain mais qui nous concerne nous, les ruraux. Je ne suis pas un opposant à ce sujet- c'est une solution temporaire qui peut réduire le nombre de morts-  mais le problème est bien plus profond et doit être traité ainsi.

L'État a abandonné depuis des années le réseau secondaire des routes et c’est aussi en grand majorité cette non sécurisation qui amène à plus de morts.  Le Danemark a fortement investi sur les routes secondaires et a pu ainsi remonter la limitation de vitesse.

Nous devons dans les territoires ruraux profiter de ce débat pour rappeler l’abandon sur le long terme de toute une partie de la France qui est isolée et que l'on ne veut pas voir. Ce qui est vécu dans nos territoires comme une attaque parce que pour faire 100 km, nous allons mettre 10 minutes de plus est surtout dû au fait que les routes secondaires ont été transférées aux collectivités locales qui ne peuvent pas toutes en supporter la charge.

En parallèle, les investissements sur les lignes ferroviaires secondaires ont été fortement diminués provoquant des fermetures de lignes TER, des trains en retard ou même de l’insécurité. Il n’y a donc de moins en moins d’alternatives à la route !

La solution temporaire de baisse de la limitation de vitesse doit être accompagnée d’un retour de l’état dans les investissements pour nos territoires. Le sentiment d’abandon de ceux qui y vivent ne cessera de grandir si rien n’est fait. »