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Hautes-Alpes : fièvre catarrhale ovine, les Hautes-Alpes en zone de surveillance

AGRICULTURE / En raison de quatre cas de fièvre catarrhale ovine déclarés en Haute-Savoie, les Hautes-Alpes sont placés sous surveillance. Un virus mortel chez les animaux mais qui n'est pas transmissible à l'homme

 

- Hautes-Alpes -

 

À la suite de la déclaration de quatre cas de fièvre catarrahle ovine (virus BTV-4) en Haute-Savoie,  deux zones réglementées ont été délimitées :

- Zone de protection dans un périmètre de 100 km. Les départements concernés sont les 01, 25, 39, 73 et 74.

- Zone de surveillance de 50 km autour de la zone de protection.  C’est dans cette zone que se situe le département des Hautes-Alpes, ainsi que les départements 21, 38, 69, 70, 71, 90.

Une mesure de surveillance qui n’interdit pas les éleveurs des Hautes-Alpes à sortir leurs animaux hors du département,  mais qui astreint à respecter certaines contraintes. Ainsi, les ruminants peuvent sortir de la zone réglementée (et donc des Hautes-Alpes) vers la zone indemne sous les conditions strictement respectées suivantes :

Animaux destinés à l'abattage immédiat.

Départ en hivernage ou retour de transhumance d'été.

Veaux, agneaux et cabris destinés à l'engraissement en bâtiment fermé et à l'abattage en France.

Notez que les analyses obligatoires pour les mouvements de transhumance ou d'animaux d'engraissement sont prises en charge en totalité par l'État. En revanche, si une vaccination obligatoire des ruminants est mise en place dans les départements de la zone de protection afin d'éradiquer ce nouveau virus, «  il n'est pas à ce jour possible de vacciner en zone de surveillance », indique le préfet des Hautes-Alpes, Philippe Court.

 

Une maladie exclusivement animale, transmise par un moucheron…

Selon l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), la fièvre catarrhale ovine (FCO), ou maladie de la « langue bleue », est une maladie provoquée par des virus qui touchent les petits ruminants (moutons, chèvres), les bovins et certaines espèces sauvages (notamment le cerf élaphe). Le virus est transmis entre les animaux par des petits moucherons piqueurs, les culicoïdes. Cette maladie n’affecte pas l’homme et est sans incidence sur les produits animaux (viande, lait).

 

Pas facile à diagnostiquer

La FCO provoque une diversité de symptômes plus ou moins importants suivant les espèces : état général affaibli, fièvre, inflammation localisée, ulcères, œdème de la face, bleuissement de la langue (d’où son nom), troubles respiratoires, œdème de la mamelle, atteinte testiculaire chez le bélier, troubles de la reproduction. Les symptômes apparaissent de 3 à 7 jours après la piqûre du moucheron et durent quelques semaines. Certains animaux meurent, mais la plupart guérissent et développent une immunité naturelle pour quelques années, voire toute leur vie.