Hautes-Alpes : sécurité maximale face au terrorisme et en montagne

SÉCURITÉ / Les services de l'État, la Justice et les forces de l'ordre ont présenté le bilan des la sécurité et de la délinquance en 2016 dans le département.

 

- Hautes-Alpes -

 

Le bilan 2016 de la délinquance a été présenté dans les Hautes-Alpes ce mardi matin, en préfecture à Gap. Un département qui n’a connu aucun crime de sang, a souligné le Procureur de la République Raphaël Balland. Les atteintes aux biens ont diminué de 3% en un an et 5% pour les atteintes aux personnes.

Concernant la sécurité routière, ont été comptabilisés 13 accidents de moins sur les routes, mais un décès de plus en 2016 par rapport à 2015. Le renforcement de la lutte contre l’insécurité routière, avec des contrôles renforcés sur l’usage de stupéfiants, sera l’une des priorités de cette année 2017. Le préfet des Hautes-Alpes, Philippe Court, qui a également annoncé l’installation de radars « leurres » en ce début d’année, pour « faire réduire la vitesse moyenne sur les axes accidentogènes ».

 

 

Sécurité maximale face au terrorisme

Le pays traverse toujours une période délicate, sur le plan de sa sécurité intérieure. L’État d’urgence est toujours en vigueur. Les forces de l’ordre ont été fortement mobilisées et les services de l’État ont « pu mobiliser plus de 4.560 journées réserviste, aussi bien dans la Gendarmerie Nationale que dans la Police Nationale », précise le représentant de l’État dans les Hautes-Alpes. Des renforts, principalement lors des périodes touristiques, pour notamment sécuriser les événements culturels et sportifs. 70 réunions de sécurité ont été menées, avec les organisateurs d’événements et les forces de l’ordre, pour prévoir et imposer des exigences en matière de sécurité, « tout simplement pour que la vie se déroule sereinement. »

Aux frontières, entre les Hautes-Alpes et l’Italie, ce sont plus de 200.000 contrôles qui ont été réalisés, bien plus qu’avant où le contrôle systématique n’était pas rétabli (environ 30.000 contrôles en 2015). Ce sont 315 non-admissions ou renvois hors des frontières qui ont été ordonnés. « Le contrôle aux frontières, 24h/24, est toujours maintenu », assure le préfet Philippe Court. La mobilisation perdurera en 2017, sur le plan de la lutte contre les actes de terrorisme.

 

La montagne reste dangereuse

Après une année 2015 noire, exceptionnelle et très meurtrière, avec 45 décès, le Gouvernement a lancé un plan de sensibilisation des professionnels et des pratiquants. « Nous avons mis en place une campagne, qui s’appelle ‘Pour que la Montagne reste un Plaisir’, qui est à la fois une campagne de communication, de prévention, d’accompagnement, de telle manière qu’on diminue l’accidentologie en montagne. » Une opération qui semble fonctionner, bien qu’en 2016 on a dénombré le décès de 16 personnes.

 

 

Le préfet des Hautes-Alpes qui continue d’appeler à la plus grande prudence, à l’approche des vacances d’hiver. « Devant la montagne, il faut rester humble et avoir toujours en tête ces trois conseils : se renseigner des conditions météorologiques, être conscient et lucide sur sa propre santé et compétences physiques et techniques, et savoir renoncer. » Un risque qui pourrait s’aggraver comme en 2015, souligne le Procureur de la République Raphaël Balland, avec des conditions météorologiques défavorables et une sous-couche peu stabilisée.

 

Le préfet, Philippe Court, sur les atteintes aux biens et aux personnes :

Le préfet, Philippe Court, sur la lutte contre le terrorisme :

Le préfet, Philippe Court, sur la montagne :

Le Procureur de la République, Raphaël Balland, sur les violences :

Le Procureur de la République, Raphaël Balland, sur les stupéfiants :