Hautes-Alpes : "pour éviter la clochardisation de la justice, donnons plus de moyens"

JUSTICE / Le tribunal de Grande Instance de Gap faisait sa rentrée solennelle ce lundi. Un Parquet de Gap au complet, avec trois effectifs, mais pas suffisant pour le procureur Raphaël Balland.

 

- Hautes-Alpes -

 

Une justice renforcée, mais une justice toujours à la peine en France. Alors que les tribunaux de grande instance des Alpes du Sud faisaient leur rentrée solennelle ce lundi, l’heure était au bilan.

 

Tolérance zéro aux addictions et aux violences

Dans les Hautes-Alpes, Raphaël Balland le procureur se dit encore vigilant face aux actes terroristes, mais aussi inquiet de la facilité du recours à la violence avec armes. Il s’est en parallèle félicité de la diminution  des accidents mortels en montagne : 45 en 2015, 19 en 2016. Le Parquet de Gap qui lance une politique de tolérance zéro contre la toxicomanie et l’addiction à l’alcool.

Notez que le nombre de garde à vue est en diminution en 2016 pour les Hautes-Alpes de 15 % avec 324 mesures menées. Les comparutions immédiates sont en augmentation, passant de 21 à 29. Le taux de réponse pénale est de 94 % en 2016, mais le délai de traitement augmente d’un mois.

 

Effectif complet, oui mais...

Un parquet qui, pour la première fois depuis deux ans, fonctionne à effectif complet avec un procureur et deux substituts. Mais pour éviter une « clochardisation de la justice », comme le craint le Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, selon le procureur, il faudrait être quatre.

 

Le Procureur de Gap, Raphaël Balland :