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Hautes-Alpes : chercher à investir, même avec peu de moyens

POLITIQUE / Les élus sont unanimes au Conseil départemental, il faut continuer à soutenir l'économie et les communes, même si les ressources financières s'amenuisent.

 

- Hautes-Alpes -

 

Même si les moyens financiers baissent, le département des Hautes-Alpes veut continuer à investir. L’avis était unanime ce mardi, pour le débat sur les orientations budgétaires 2017. Le département doit soutenir l’économie en investissant, sur les routes et dans les collèges principalement. Il doit aussi continuer à jouer son rôle de solidarité territoriale, en soutenant les communes.

 

Un budget dans la lignée de 2016

Pour 2017, l’investissement proposé est de 30 millions d’euros, en baisse de 5 millions par rapport à 2016, en conservant le taux d’imposition sur le foncier bâti à 20,91%, le même depuis 2011. Autre chiffre qui ne devra pas bouger, assure-t-on chez les élus de la majorité, celui de l’endettement, qui atteint 184 millions d’euros en cette fin d’année 2016.

À l’aube d’une année électorale, marquée par l’application de la réforme territoriale portée par la loi NOTRe, le département des Hautes-Alpes se veut prudent. « Le choix que nous avons fait, c’est d’abord de garantir une stabilité de notre budget, pour ne pas obérer et hypothéquer l’avenir », a annoncé Patrick Ricou, vice-président en charge des finances. Il propose de poursuivre la rationalisation des politiques départementales, en réduisant autant que possible les coûts de fonctionnement. La dotation de l’État devrait être de 27 millions d’euros l’an prochain, stable par rapport à cette année. En 2013, la DGF s’élevait à 35 millions d’euros.

 

Prévoir les investissements à long terme

Face à la baisse de sa capacité d’investissements, le conseil départemental veut mettre en place un plan pluriannuel pour la période 2017-2021. Le département envisage d’investir 200 millions d’euros au total, en étalant les projets : RD 1075, les nouvelles Archives départementales, le collège de Laragne, ou encore l’aide aux stations. Son idéal serait d’investir 24 millions d’euros par an, avec un autofinancement global de 65 millions d’euros.

 

 

 

Un plan qui prévoit donc d’emprunter 90 millions d’euros, pour atteindre un endettement de la collectivité de l’ordre de 200 millions d’euros, la ligne rouge que se fixe la majorité et qui lui éviterait une augmentation des impôts. « Vous avez, grâce à la gestion du département, la confiance des banques et il faut en profiter », estime sur les bancs de l’opposition, Gérard Fromm. Le maire socialiste de Briançon prévient tout de même d’une remontée des taux d’intérêts ces derniers mois. Emprunter pourrait coûter de plus en plus cher. « C’est l’augmentation du prix du pétrole qui joue un rôle important. On a gagné, la semaine dernière, 0.5%. Ce n’est pas négligeable et ça peut s’aggraver avec le Brexit, avec ce qui se passe en Italie », ajoute le conseiller qui invite le département à ne pas emprunter trop tardivement.

Le 6 janvier prochain, les élus se réuniront une nouvelle fois, pour affiner le budget 2017, qui devra être voté dans le courant du premier mois de l’année 2017.