- Hautes-Alpes -

Les référés suspensifs déposés par Avenir Haute Durance, rejetés par le Conseil d’État. Des référés déposés contre le chantier RTE pour construire un réseau électrique dans le nord des Hautes-Alpes. Mais pour le collectif, le débat sur les arguments reste encore d’actualité.

Il reste encore l’opposition de communes

AHD met en avant la consultation publique réalisée en décembre 2011 à Chorges, et qui avait mis à jour une opposition de plus de 92 % des habitants avaient rejeté le projet. La mairie avait alors décidé de se porter en justice contre le projet, suivie par d’autres communes comme les Vigneaux, Embrun ou Briançon qui ont voté des motions réclamant l’enfouissement des lignes électriques.

La justice traîne

Avenir Haute Durance regrette que ses recours, déposés il y a près de deux ans, n’aient toujours pas été jugés par le Conseil d’État, ce qui a contraint le collectif à déposer des recours d’urgence pour faire stopper les travaux. Recours aujourd’hui rejetés. « A titre de comparaison, il avait mis moins de cinq jours concernant les arrêtés anti-burkini d’août dernier ! ».

La justice au service de l’État ?

Pour AHD, pas de doutes. L’ordonnance du 13 octobre rejetant les référés d’Avenir Haute Durance a été rédigée par un seul et unique magistrat, « appointé par un président de la République. Pierre Collin a statué seul, sans même nous accorder audience. Il permet ainsi à RTE de terminer son chantier ». Le jugement définitif sera rendu dans plusieurs mois. Restent encore des recours déposés auprès de l’Europe.

Quel avenir pour Avenir Haute Durance ?

Après une lutte de cinq années contre un projet, AHD envisage désormais de favoriser le développement des énergies renouvelables et l’autoconsommation énergétique des ménages « afin de rendre les lignes THT inutiles ». Une campagne de reboisement de parcelles sera également menée.