- Hautes-Alpes -

Le premier exercice de simulation de tuerie de masse aura lieu ce jeudi soir dans les Hautes-Alpes. Un exercice qui est désormais obligatoire dans chaque département. C’est la première fois qu’une simulation d’une telle ampleur aura lieu. La préfecture a choisi de le tenir au sein du centre commercial Leclerc de Gap, à la fermeture des portes. Une soixantaine de figurants et 250 personnels des forces de l’ordre et des services de secours seront mobilisés.

Plusieurs assaillants prennent d’assaut le centre commercial : une trentaine de victimes, plusieurs morts

C’est à 21h que l’exercice débutera au sein du centre commercial Leclerc à Gap. Plusieurs assaillants font irruption sur le site et tirent sur la foule, causant de nombreuses victimes. Entre 3 et 4 morts et une trentaine de victimes touchées par des balles, certains avec un pronostic vital engagé, d’autres grièvement blessés et certains plus légèrement atteints. Les forces de l’ordre sont alors mobilisées, en tout une centaine de pompiers, une cinquantaine de militaires du 4ème Régiment de Chasseurs qui assureront le périmètre de sécurité autour du centre commercial, une quarantaine de gendarmes, 25 policiers, une douzaine de membres du personnel des urgences, ainsi que le service interministériel de défense et de la protection civile.

Tester le plan blanc

En tout donc, 250 agents publics mobilisés sur le site, mais aussi à l’extérieur, comme au sein du centre hospitalier de Gap qui accueillera les blessés. Car le plan blanc sera déclenché, un protocole mis en place depuis 2004 pour faire face à des situations exceptionnelles, impliquant de nombreuses victimes. Le but est de prévoir la coordination entre les services d’urgence, un renforcement des moyens de communication et de coordination, mais aussi la réquisition des personnels médicaux et hospitaliers. Et surtout faire face à un afflux soudain de nombreux blessés, gérer les places hospitalières et les blocs chirurgicaux et mettre en place des cellules psychologiques.

Ne pas paniquer

La préfecture des Hautes-Alpes appelle la population à ne pas paniquer, malgré le son des sirènes, des gyrophares, mais aussi des tirs de balle à blanc. Car en août dernier, un exercice de simulation au sein de la Tour Eiffel avait mal tourné. Un employé a cru que la situation était réelle et l’édifice avait été évacué.

Notez que l’exercice prendra fin aux alentours de minuit.