- Hautes-Alpes -

C’est un travail de fourmis auquel se sont livrés ces deux Gapençais d’origine. Plus de 12 ans après avoir commencé leurs premières recherches, l'ouvrage de Patrick Caffarel et Michel Clément est enfin paru en mai dernier, retraçant l’épopée de milliers de Haut-Alpins, venant pour beaucoup du Champsaur ou du Valgaudemar.

Une implication sans relâche

Si ces deux auteurs ont choisi de s’intéresser à cette vague d’émigration vers les États-Unis, c’est avant tout parce qu’ils étaient directement concernés : une grande partie de la famille de Patrick Caffarel, notamment, vit ou a vécu de l’autre côté de l’Atlantique.

C’est pourtant Michel Clément qui s’était attelé le premier aux recherches, commençant il y a plus de 12 ans à éplucher les archives. À la demande de plusieurs intéressés, ces deux acharnés ont poursuivi et intensifié leur quête de témoignages et d’articles afin de publier cet ouvrage, « L’émigration des Haut-Alpins aux Amériques », qui retrace en près de 400 pages l’épopée de ces quelques 6 000 émigrés, qui ont rejoint le Nouveau Continent dans l’espoir d’une vie meilleure.

De nombreux descendants de Haut-Alpins outre-Atlantique

Comme aime à le dire Patrick Caffarel, « si la France avait connu le même taux d’émigration que les Hautes-Alpes, on parlerait peut-être français aux États-Unis ». Si l’Amérique du Sud a également accueilli quelques « Dauphinois », comme on les nommait à l’époque, c’est en grande majorité en Amérique du Nord et plus précisément en Californie qu’ils se sont installés à leur arrivée.

Selon le co-auteur de ce livre, 35 des 50 états américains abriteraient des descendants haut-alpins de nos jours. Il reste toutefois difficile de chiffrer ces données, bien que l’on estime à 8,9 millions le nombre d’habitants ayant des ascendances françaises aux États-Unis.