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Hautes-Alpes : une ligne dédiée aux victimes

JUSTICE / Un numéro est à la disposition de toutes les victimes, pour dialoguer gratuitement avec un avocat professionnel.

 

- Hautes-Alpes –

 

Le 06.85.45.12.26 : le nouveau numéro d’aide aux victimes. Le barreau des Hautes-Alpes a lancé sa plateforme ce mardi. Un numéro accessible 7 jours sur 7, de 8h à 20h, avec au bout du fil un avocat, pour un conseil gratuit. Vous êtes victime d’une agression, d’une escroquerie, d’un accident, vous avez besoin d’être rassuré sur les procédures judiciaires, ce numéro est à votre disposition.

« Le constat, c’est que le barreau, dans le cadre de sa mission d’accès au droit, avait une lacune en ce qui concerne l’accueil des victimes. Nous n’avions pas à leur offrir un mode d’accès au droit, au conseil, qui soit pratique et suffisamment réactif », explique le Bâtonnier des Hautes-Alpes, Jérôme Garcia.

 

Des avocats professionnels au bout du fil

En composant ce numéro, la ligne est automatiquement renvoyée sur l’un des téléphones portables des avocats volontaires, une vingtaine sur la cinquantaine que compte le barreau. « On a décidé de mettre en place une permanence téléphonique, à destination des victimes, puisqu’on s’est aperçu que, dans bien des situations, les personnes atteintes se retrouvent dans l’ignorance de ce qui va se passer, quels sont leurs droits », ajoute l’avocate Karine Ghigonetto. Un numéro pour connaitre le fonctionnement judiciaire, les suites d’un dépôt de plainte, ou encore préparer une demande d’indemnisation juste.

 

 

Des procès plus équitables

Des prospectus sont mis à la disposition des victimes, en de nombreux lieux des Hautes-Alpes, notamment pour rappeler les bons réflexes. Des victimes surtout invitées à téléphoner au 06.84.45.12.26, notamment pour s’assurer d’un procès équitable : « Paradoxalement, notamment dans les procédures de comparutions immédiates, l’assistance d’un avocat est prévue et très bien encadrée au profit de l’auteur de l’infraction. En revanche, l’accès de la victime au droit et au conseil et l’assistance de la victime, paradoxalement, est moins bien organisée », reconnait Jérôme Garcia.

Des victimes, parfois, prévenues tardivement, qui n’ont pas eu le temps de s’organiser, de consulter un avocat. Quand elles peuvent se déplacer au procès, elles sont parfois seules, sans vraiment savoir demander réparation, « d’assurer utilement la défense de ses intérêts. »

 

Jérôme Garcia, le Bâtonnier des Hautes-Alpes :

Karine Ghigonetto, avocat :