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Hautes-Alpes : Parti Socialiste ou la nouvelle définition de la peau de chagrin politique

POLITIQUE / Rémi Roux, animateur fédéral du MJS 05 et conseiller municipal de l'Argentière-la-Bessée rend sa carte du PS.

 

-Hautes-Alpes-

Nouveau départ au sein du Parti Socialiste des Hautes-Alpes avec celui de Rémi Roux, animateur fédéral du MJS 05 et conseiller municipal de l'Argentière-la-Bessée, « je quitte le Parti Socialiste parce que je suis socialiste et patriote. Je reste fidèle».

Un nom qui vient s’ajouter à une longue liste dans laquelle on retrouve le maire de Briançon, Gérard Fromm, Vincent Faubert secrétaire de section, Pascale Boyer conseillère départementale, sans compter de nombreux adhérents et conseillers municipaux briançonnais. Mais aussi Joël Bonnafoux, conseiller départemental et maire de la Bâtie-Neuve qui sans quitter le parti s’est mis en retrait.

 

« Je pense avoir trop tardé à le faire, c'est maintenant chose faite. »

« J'ai tardé, car dans un ultime espoir de sursaut, de réveil collectif je pensais qu'un changement allait s'opérer, que la raison aller finir par l'emporter », déclare dans un long plaidoyer sur Alpes 1 l’élu, reconnaissant une part de « naïveté » dans son analyse. Un départ qui n’est ni lié à « une pseudo indignation factice apprenant que le candidat socialiste aux élections régionales PACA ne se maintienne pas au second tour » car selon lui « tout le monde savait et pensait tout bas qu'il ne pouvait pas se maintenir et que Solférino l'en empêcherait. » Ni lié au renoncement d’un « idéal » mais parce que son parti est devenu à travers l’action du gouvernement « l'antithèse de tout ce pourquoi je me bats. » La loi Macron, la loi El Khomri, l'épisode 49.3 sont les dernières gouttes d'eaux qui ont fait « déborder le vase (…) j'ai été dupe jusqu'à présent mais je ne le suis plus. »

 

« Le  Parti Socialiste n'a désormais de socialiste que le nom (…) les bobos de Saint Germain des Près ont tué ce parti » R.Roux

 

S’agissant de François Hollande, Rémi Roux constate amèrement « nous nous sommes trompés. Nous avions cru que Hollande, Valls, Cahuzac, Moscovici se rangeraient dans la voie historique du socialisme comme un amant infidèle finirait par devenir fidèle (…) ces gens là n'en ont rien à faire de l'avenir de notre pays et de ses 65 millions de citoyens. »

 

« Évidemment que ça ne va pas mieux. C'est même de pire en pire »

Reprenant dans sa critique l’allégorie hollandaise «  ça va mieux », Rémi Roux répond « c’est pire que Sarkozy. Depuis 2012 nous avons gagné près de 700 000 chômeurs de catégorie A (…) le gouvernement se réjouit de la baisse de 20 000 chômeurs en avril, alors que le chômage a augmenté de 622 000 depuis l'élection de François Hollande en 2012. »

Poussant la critique jusqu’à rejoindre la rhétorique de l’UMPS : « L'UMP et le PS sont les deux faces d'une même pièce. Deux chapelles au service de la même église : le Capital. » Mais attention si la verve fait l’écho du FN, l’ex animateur de Jeunes Socialistes rappelle que le Front National « n'est pas l'anti-système, il est le fruit du système, enfanté conjointement par l'UMP et le PS dans le but de justifier leur existence ».