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Hautes-Alpes : Désenchantés par le PS 05 ils écrivent à J.C Cambadélis pour une mise sous tutelle

POLITIQUE / Désunion, déception … rien ne va plus au sein du PS 05. Un collectif de huit élus en appelle en premier secrétaire du parti.


-Hautes-Alpes-

Ils sont huit*, anciens du PS ou encore militants du parti,  à partir en opposition contre la fédération du Parti Socialiste des Hautes-Alpes et en appeler au premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, demandant ni plus ni moins que la mise sous tutelle de la fédération des Hautes-Alpes. Avec en ligne de mire sa secrétaire fédérale Christine Nivou, définie comme « une militante respectable mais tout auréolée de sa récente défaite aux municipales de Veynes (…) et fidèle exécutante des oukases de la Députée, Karine Berger ». Karine Berger, la députée PS des Hautes-Alpes est, elle aussi, largement mise en accusation dans ce courrier et décrite comme étant celle dont « les initiatives politiques depuis 2012 se sont soldées par de cuisants échecs électoraux. »


Élections départementales partielles de Gap 1, la goutte qui fait déborder le vase

Depuis le choix de la fédération PS 05 d’investir un nouveau binôme pour la réélection sur le canton de Gap 1, rien ne va plus au PS. Christophe Pierrel, ex-tête de liste PS pour les élections régionales PACA, invité ce mercredi sur Alpes 1, dénonçait également « un spectacle déplorable proposé par la gauche. » Une déclaration qui résume à elle-même le contenu du courrier adressé au premier secrétaire du parti.

Ne supportant les conditions de la mise à l’écart du binôme soutenu en mars 2015, Pascale BoyerGuy Blanc, le collectif dénonce le choix « du clan Nivou-Berger (…) dans des circonstances rocambolesques et au mépris de nos statuts un autre binôme composé de Bernard Jaussaud (PS) - qui n'a jamais su rassembler à gauche personne d'autre que lui-même - et d'une personne de la société civile. » Pour les signataires, les conditions de cette désignation s’apparentent à « un vote truqué » à travers « un Conseil fédéral majoritairement favorable au clan Nivou-Berger qui a largement tranché en faveur de Bernard Jaussaud. »


« Une manœuvre politicienne contraire aux intérêts de notre formation. »

Pascal Boyer et Guy Blanc ayant décidé de se présenté sans l’appui du PS, il y aura donc deux binômes de gauche (en plus du binôme Front de Gauche/EELV) à cette élection, « ce qui amenuise, du fait de la division des voix, les chances de la Gauche de concourir pour le second tour », constate le collectif. Considérant ainsi « que ces manœuvres politiciennes et ce résultat s'apparentent à une forfaiture tellement ils sont contraires aux intérêts de notre formation et de la Gauche. » Une fédération départementale, rappellent les signataires, qui « connaît aujourd'hui une hémorragie de militants parmi les plus actifs à commencer par le Maire de Briançon, deuxième ville du département, ses Adjoints, le Secrétaire de la section PS et 18 autres camarades. »

 

Absences lors de la campagne des régionales

Outre le cas de Gap 1, le collectif dénonce les absences de soutiens durant la campagne pour les régionales à la liste de Christophe Castaner, « ni la Députée ni la Première fédérale n'ont participé à plus d’une seule manifestation publique lors de la campagne des régionales (…)  le Secrétaire fédéral aux élections, totalement absent, a déserté son poste et le Secrétaire fédéral à la communication s'est publiquement vanté de faire campagne pour la liste FDG/EELV », avancent-ils.

 

De la position de « diktat », J.C Cambadélis devient aujourd’hui l’ultime défenseur

Un contexte qui amène le collectif à demander « instamment de diligenter une commission d'enquête sur notre Fédération, dans le but de confirmer l'investiture de Pascale Boyer et Guy Blanc par le Parti Socialiste et à terme, d'envisager une mise sous tutelle de la Fédération des Hautes-Alpes. » Une demande alors que certains des signataires faisaient partie de ceux qui dénonçaient le retrait de la tête de liste régionale PS/PRG/MRC, Christophe Castaner, au second tour des élections régionales. Un retrait voulu par Jean-Christophe Cambadélis. Des signataires qui dénonçaient une « claque » et un « diktat » mené par le PS.


Pour Karine Berger, une position « minoritaire »

Contactée par Alpes 1, la députée des Hautes-Alpes, largement mise en accusation dans ce courrier y voit la position d’un groupe largement minoritaire dans la fédération, et ne représentant donc pas le Parti Socialiste. La Parlementaire rappelle que la décision s’est faite au sein du Conseil Fédéral « dans une grande clarté avec les militants. » Et se montre indulgente avec le premier des signataires de ce courrier, Christian Graglia, considérant, tout en la mettant mal à l’aise, que l’état de fatigue de ce dernier peut expliquer sa prise de position. « Je ne lui en veux pas ».


* La liste des huit signataires : Christian Graglia, militant de la section de Gap, ex-leader de la gauche départemental et ex directeur de campagne de Christophe Pierrel pour les élections régionales. Gérard Fromm, Maire de Briançon, démissionnaire récent du PS. Nicole Guérin, 1ère adjointe au Maire de Briançon récente démissionnaire du PS. Jean Claude Fages, ancien Conseiller général d’Aspres-sur-Buëch. Roland Linossier, ancien Conseiller général de Serres. Joël Desmurs, Secrétaire de la section de Serres. Vincent Faubert, directeur de cabinet du maire de Briançon et secrétaire démissionnaire de la section PS de Briançon.  Jacques Guérin, militant de Briançon.