-Hautes-Alpes-
Suite à l’annulation du scrutin sur le canton de Gap 1, des élections devraient avoir lieu dans trois mois. D’ici là, les partis s’organisent et du côté du PS, arrivé en seconde position lors du premier scrutin, il n’y aucune évidence à reconduire le même binôme. Pourtant, c’est bien Guy Blanc et Pascale Boyer qui avaient lancé la procédure de recours devant le tribunal administratif de Marseille au sortir du second tour, avec un résultat à peine inférieur de 39 voix face au binôme de droite vainqueur (Brigitte Gaudin et Francis Zampa).
La fédération PS des Hautes-Alpes lance son appel à candidature aujourd’hui
« C’est aux électeurs et militants du canton de Gap 1 de choisir qui seront les meilleurs candidats, personne n’est désigné d’office sans que les militants n’aient la parole (…) mais la désignation n’aura lieu qu’après les élections régionales », annonce sur Alpes 1, Christine Nivou, 1ere secrétaire du parti.
Une campagne déjà lancée par Bernard Jaussaud sur Alpes 1
Invité sur Alpes 1 jeudi dernier, le conseiller régional PS sortant, Bernard Jaussaud, était le premier à estimer implicitement que le binôme sortant n’avait pas une légitimité de fait, en annonçant sa propre candidature sur un canton qu’il avait déjà porté. En effet, il fut élu pour la première fois en 1998, et réélu en 2004 et 2011 avant de donner sa démission en 2014 pour cause de cumul des mandats au profit de son poste de conseiller régional.
De son côté, Pascale Boyer a bien senti le vent tourner et n’a pas attendu pour s’adresser, dans un courrier, aux militants : « La section de Gap a le devoir d'adopter une stratégie gagnante. Arrêtons de tomber systématiquement dans les pièges des querelles d'égo et du poison de l'ambition personnelle. Les enjeux sont trop importants », rappelant au passage la légitimité de son binôme dans cette campagne, « la confiance m’a été accordée en novembre 2014 par les militants du Canton de Gap-1, puisque plébiscitée à une très forte majorité (1 seule abstention). Le Conseil Fédéral en décembre 2014, nous a également apporté tout son soutien et là aussi majoritairement. »
À droite, pas d’obstacle à l’union
Alors qu’au moment du scrutin de mars 2015, la droite comptait deux listes, cette fois-ci les consignes sont claires. L’union doit être de mise immédiatement, Martine Marlois et Dominique Meyer (UDI) ne s’opposeront pas à la candidature de Brigitte Gaudin et Francis Zampa (LR). Et pour cause, Chantal Eyméoud, présidente de l’UDI 05 et Roger Didier maire de Gap (apparenté LR), sont tous deux sur la liste de Christian Estrosi pour les régionales. Pas question donc de faire ressortir une désunion juste avant les régionales alors que l’UDI et LR font liste commune.
Du côté du FN, le binôme reste à redéfinir
Selon nos informations, alors que le FN était arrivé en troisième position au premier, le binôme Patrick Deroin et Michèle Herbert pourrait être redessiné. En effet, cette dernière aurait fait le choix de ne pas repartir en campagne.