Photo prétexte EHS
Hautes-Alpes - Électro-hypersensibilité : c’est ce mardi que la CAF des Bouches-du-Rhône rendra son avis concernant le site de Durbon. Situé à Saint-Julien-en-Beauchêne dans le Buëch, Durbon est composé d’un bâtiment historique, « La Chartreuse », envisagé depuis plusieurs années comme « zone blanche », c’est-à-dire dénuée d’ondes électromagnétiques provenant notamment des opérateurs de téléphonie.
EHS, une pathologie peu ou pas reconnue en France
EHS, Electro Hyper sensibilité ou Hypersensibilité électromagnétique, est une pathologie handicapante dont le développement est en accélération rapide. Elle est due au développement des ondes électromagnétiques (téléphonie mobile, wifi, antennes-relais, Bluetooth...). Il s’agit d’une pathologie reconnue et décrite par l'Organisation Mondiale de la Santé. En Suède, il s'agit d'un handicap, en Angleterre une maladie, le Parlement Européen ainsi que plusieurs villes américaines et canadiennes ont reconnu la réalité physiologique de cette intolérance. En France, le lien avec les champs électromagnétiques n'est pas encore reconnu. Aujourd’hui, 1.240 personnes en France sont recensées comme électro-hypersensibles. On en compte 4 dans les Alpes de Haute-Provence et 12 dans les Hautes-Alpes.
Durbon en quelques mots
Photo La Chartreuse / DR CAF 13
Alors que la Caisse d’Allocations Familiales a ouvert un appel d’offres pour s’en séparer, l’association « Zone Blanche » s’est positionné pour créer un lieu d’accueil pour les personnes victimes d’électro-hypersensibilité. Mais plusieurs études de faisabilité devraient entraîner aujourd’hui à la conclusion d’un avis négatif.
Une faisabilité radiophonique, une infaisabilité économique
Aller vers un projet plus réaliste
Voilà la troisième année de tractation entamée autour de ce projet de zone blanche à Saint-Julien-en-Beauchêne. Au vu de ces conclusions, la CAF devrait donc rendre aujourd’hui un avis négatif. Cependant, pour le coordinateur de Next Up, le projet est loin d’être dans l’impasse. « C’est le début du vrai commencement pour partir sur des bases saines », explique t-il sur Alpes 1. Car pour lui, le projet doit se réduire, « si on pouvait partir sur une base foncière plus réduite, on pourrait installer une base permanente aux normes sanitaires, avec des bâtiments type Algeco ». Un projet qui pourrait être agréé par la CAF.
A noter que vendredi, trois électro-hypersensibles ont été évacués de l’Hostellerie de Durbon. Ils ont été conduits au refuge du Riou-Froid, sur la commune.