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Hautes-Alpes: Bernard Blanc crie à la diffamation

JUSTICE / 4ème jour du procès du double meurtre du lac du Sautet


Hautes-Alpes - 4ème jour du procès du double meurtre du lac du Sautet. Depuis ce lundi, Bernard Blanc comparaît devant la Cour d'Assises des Hautes-Alpes pour le double meurtre de Najoua Nemri, 28 ans, et Amar Zidi, 33 ans. Deux victimes dont les corps ont été retrouvés dans une voiture, immergée dans le lac du Sautet en janvier 2012. Laurent Tedeschi quant à lui est accusé de recel de cadavres.

 

Bernard Blanc reste dans son mutisme


"Je ne veux pas répondre à ce genre d'âneries ", lance Bernard Blanc du box des accusés. De lui, on ne saura rien de plus. Pas d'aveu, pas d'expertises psychiatriques ou de personnalité le concernant, l'ancien légionnaire les a refusées catégoriquement durant sa détention. "Souvent, les innocents saisissent chaque occasion pour le prouver", tente d'expliquer un expert psychologue à la barre.


Bernard Blanc, un "homme gentil et serviable "

De Bernard Blanc et de sa personnalité, on ne saura que des bribes apportées par des proches, entendus durant l'enquête ou à l'audience. Son ex femme le décrit comme quelqu'un de gentil, une ex compagne le qualifie d'attentionné. Quant à son ancien employeur, âgé de 80 ans, il rappelle le travailleur qu'il a pu être quand il était carreleur.


Blanc hurle à la "diffamation "

Un portrait qui est donc éloigné des faits qu'on lui reproche : le double homicide de Najoua Nemri et Amar Zidi, abattus le 13 décembre 2011. "Quand je rendais service, on ne disait pas de moi que j'étais un tueur.  C'est ce qu'on veut faire croire aujourd'hui. Diffamation !", lance l'accusé à la Cour.


Laurent Tedeschi, l'homme abattu et impulsif

Laurent Tedeschi est tout l'inverse. Il répond à chaque question de la Cour, il a accepté toutes les expertises proposées. Des expertises qui le décrivent comme double. S'il ne présente aucune pathologie psychiatrique ou signes de dangerosité, il est à la fois abattu par sa garde à vue. "Il décrit les symptômes de quelqu'un qui serait victime d'une erreur judiciaire ", poursuit l'expert. "Mais a en lui une impulsivité et peut s'exprimer dans un langage qui laisse penser à un passage à l'acte".


Un procès dans le flou

Le procès reste donc dans le flou. Pas de preuves matérielles, pas de traces ADN, une seule témoin Virginie dont la parole est remise en cause, et des accusés qui nient depuis le début les faits. Autant dire que le délibéré des jurés risque d'être compliqué. Un verdict attendu par les familles des deux victimes qui demandent justice. Et qui aujourd'hui ont fourni à la Cour les photos de Najoua et Amar. Des amis d'enfance dont la vie s'est brutalement arrêtée le 13 décembre 2011.