Hautes-Alpes : l’association Zones Blanches n’a pas dit son dernier mot à St Julien en Beauchêne

SANTE / L’association « Zones Blanches » a répondu à l’appel d’offres de la CAF des Bouches du Rhône, qui possède le site de Durbon. Les premières personnes électro-hypersensibles pourraient être accueillies dès cet été, contrairement à ce que semble souhaiter le maire, Jean-Claude Vallier.

Hautes-Alpes – Ils sont 1.177 personnes en France, dont 12 dans les Hautes-Alpes et trois dans les Alpes de Haute-Provence, à se déclarer électro-hypersensibles, c’est-à-dire souffrant d’une maladie causée par des champs ou des ondes électromagnétiques, type réseau de téléphonie. Des symptômes reconnus comme réels par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, sans qu’un lien de causalité avec les champs magnétiques ne soit établi. En France, il existe 15 structures pouvant les accueillir. En fait, ces structures ne sont que des hameaux qui, pour le moment, sont dénués d’ondes. Pour le moment, car les opérateurs de téléphonie mobile en lien avec les pouvoirs publics veulent faire disparaitre de l’Hexagone ces zones blanches.

 

La CAF vend le site de Durbon, l’association « Zones Blanches » s’est positionnée

Saint Julien en Beauchêne, et le projet envisagé sur le site de Durbon, apparait donc comme pilote au niveau européen dans le traitement qui pourrait être accordé à ces EHS. Un accueil temporaire ainsi qu’un suivi médical et un pôle de recherches concernant cette maladie seraient proposés. Le site est actuellement la propriété de la Caisse d’Allocations Familiales des Bouches du Rhône, mais la structure veut s’en séparer. Un appel d’offres a donc été ouvert, et l’association « Zones Blanches », créée en décembre 2014,  s’est positionnée. L’association est présidée par l’eurodéputée, engagée dans la défense des électro-hypersensibles, Michèle Rivasi.


« C’est aberrant », selon le maire Jean-Claude Vallier

Du côté de la municipalité, et de son maire Jean-Claude Vallier, on ne voit pas d’un bon œil ce projet de zone blanche. « Nous manquons souvent de signal de téléphonie, si on commence à le réduire, cela va poser problème pour le développement économique de notre territoire », réagit il sur Alpes 1. « La population ne veut pas ce genre de système, on ne voit pas pourquoi Saint Julien en Beauchêne soit le point singulier de la France qui soit le seul sans téléphonie mobile. C’est aberrant ».


Les premiers EHS accueillis dès l’été 2015 ?

Mais du côté du cabinet de l’eurodéputée et présidente de « Zones Blanches », Michèle Rivasi, on appelle à calmer l’opposition : «  L’accès à la 3G et le développement de la téléphonie en vallée est tout à fait compatible avec la zone blanche sur le site de Durbon », explique-t-on. L’association se projette donc déjà à l’été 2015. Car si elle emporte l’appel d’offres, le hameau des Cros sur le site pourra déjà accueillir des EHS. Le bâtiment de la Chartreuse quant à lui devra être remis aux normes. « On ne va pas faire une réserve d’indiens », poursuit le cabinet de Michèle Rivasi. « Nous pourrons accueillir immédiatement quelques personnes qui voudront se ressourcer, mais cela prendra plus de temps pour augmenter la capacité du site avec l’aménagement de studios et des chambres individuelles ».

La réponse de la CAF sera connue courant du mois de mai.