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Hautes-Alpes : Gap et Veynes prennent le wagon de la défense du train de nuit Paris/Briançon

TRANSPORTS / Le combat pour défendre la ligne et le train de nuit Paris/Briançon gagne des gares

Hautes-Alpes - Le mouvement est né dans le nord des Hautes-Alpes, au fur et à mesure, il gagne tout le département. Après Briançon, l’Argentière la Bessée, Embrun et Guillestre, deux nouveaux collectifs de défense du train de nuit Paris-Briançon vont voir le jour ce soir (mardi) et mercredi à Gap et Veynes. Des collectifs qui réunissent des élus, des membres associatifs et syndicaux et des citoyens. La principale crainte : la suppression du train de nuit à court terme.


Les nouvelles rames ne sont pas adaptées, ni aux voies, ni à certains ouvrages d’art

La défense de la ligne ferroviaire des Alpes, et plus particulièrement autour du train de nuit Paris-Briançon, gagne du terrain. Un train qui inquiète depuis plusieurs années, et surtout ces derniers mois. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, les nouvelles rames promises par la SNCF, mais qui ne sont pas adaptées à l’état des voies actuelles entre Mont-Dauphin et Briançon. Des BB 75300 seront mises en service en 2016, de nouvelles locomotives qui ne seront pas compatibles avec le réseau haut-alpin. 22 quais doivent être rabotés dans le département. De plus, certains ouvrages d’art ne supporteront pas la masse de ces nouveaux engins moteurs, ce qui imposera des réductions de vitesse à 30 km/h. Si les travaux, à hauteur de 22 millions d’euros, sont bien inscrits dans le contrat de plan Etat/Région, les parts entre les deux ne sont pas encore définies… et l’Etat semble vouloir se reposer financièrement un peu trop sur les épaules régionales, qui n’auraient pas les reins assez solides pour assumer le chantier à hauteur de 80 %.


Que dira la commission Duron ?

Autre crainte, le rapport du député Duron sur les trains d’équilibre du territoire, dont fait partie ce train de nuit Paris-Briançon. L’avenir de la ligne dépend en grande partie de ce rapport qui sera rendu en mai au gouvernement. Mais que dira t-il ? Le président de la commission, Philippe Duron, a rencontré, fin janvier, les élus des Alpes du Sud, et les membres du collectif citoyen de défense des dessertes ferroviaires du Val de Durance. La commission Duron aurait fait part de l’urgence à assurer la pérennisation du train de nuit Paris/Briançon, une ligne, je cite, « en fin de vie » dont la fréquentation « est plus que correcte », face au réseau routier haut-alpin « soumis aux intempéries hivernales. Le bus n’est donc pas une solution adaptée ».

Réunion d’information et création du collectif « Gap Sauvons le Train » ce soir (mardi) à 20h à la salle Dum’Art de Gap. Celle du collectif de Veynes-Buëch aura lieu le lendemain, à 20h à la salle de la mairie, 4, rue Surville. Des craintes aujourd’hui relayées par six collectifs de défense, qui accueilleront les touristes ce week-end, par des moments festifs dans les gares des Hautes-Alpes, avec une pétition à signer