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Hautes-Alpes : les duos maitres/chiens avalanche mis à rude épreuve à Orcières

SÉCURITÉ / Cinq évaluations ont lieu par saison pour les secouristes en station. L’une d’entre elles se déroulait ce jeudi dans le Champsaur. Reportage

Hautes-Alpes - Les 16 équipes de pisteurs-secouristes maitres-chiens des Hautes-Alpes en « recyclage » ce jeudi, sur la station d’Orcières 1850. Ce « recyclage » consiste à tester et évaluer la performance des duos maitres-chiens, qui interviennent lors d’avalanches. Ils sont inspectés par des formateurs de l’ANENA, l’Association Nationale Etude Neige et Avalanches, cinq fois par saison. C’est obligatoire pour pouvoir exercer. L’un de ces « recyclages » avait donc lieu ce jeudi, sur le secteur des Estaris, à 2.500 mètres d’altitude.

L’idée est de former les chiens à la recherche de victimes, mais aussi former les maitres à bien s’aider de leur chien. Car l’objectif principal lors d’avalanches est de sécuriser le site et de rechercher rapidement les éventuelles victimes. «
 Un témoin, qui était sur le télésiège, a vu une avalanche se produire. Il a vu qu’il y avait du monde dessus, mais il est incapable de savoir le nombre de personnes ensevelis ». Voilà le scénario concocté par Rodolphe Queyrel, pisteur-secouriste à Serre-Chevalier. Des maitres-chiens, présents sur la plupart des domaines skiables, sont les premiers à intervenir en cas d’avalanches, avant les secours en montagne. « Ce sont 15 pisteurs-secouristes, qui sont sur domaine skiable. Ils ont leur chien avec eux en permanence. Lorsqu’il y a une alerte avalanche, ils vont directement sur leur domaine. La dernière équipe, c’est un sapeur-pompier qui est sur Briançon. Il intervient sur le domaine public. »



16 équipes qui subissent cinq évaluations par saison, pour rester sur les listes opérationnelles. Des exercices dans les conditions réelles. « Première chose à faire, c’est de regarder en surface, s’il n’y a pas des indices. Ça arrive plein de fois », explique Anne Savelli, maitre-chien secouriste à Montgenèvre. Elle est observée et notée par l’adjudant-chef Colomer du PGHM de Briançon, évaluateur à l’ANEMA : « Le pisteur, son but est de faire passer le chien partout. L’intérêt, c’est d’attendre que son chien déclenche un grattage. Il va remonter jusqu’à l’odeur. Le maitre certifie le grattage de son chien, avec la sonde, en touchant la victime et demande l’aide de pelleteurs. » Ce jeudi, les  victimes sont retrouvées, saines et sauves.

L’exercice s’est déroulé dans une ambiance conviviale, mais sérieuse, d’autant que le risque d’avalanches pourrait fortement augmenter. « 
C’est un vrai danger. N’oublions pas, malheureusement, qu’on a eu un mort sur le département. Nous attendons de la neige et donc des risques, puisqu’il va y avoir du vent. J’en appelle à la prudence pour ce week-end et pour la semaine prochaine », a prévenu sur Alpes 1 le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard. Plus le risque est élevé, moins les sorties en hors-piste sont conseillées.