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Hautes-Alpes : les pompiers s’entrainent en cas d’inondations

SÉCURITÉ / les pompiers ont organisé un exercice débordement appels d’urgence

Hautes-Alpes – Le Service Départemental d’Incendie et de Secours des Hautes-Alpes (SDIS) a organisé en interne, ce vendredi 7 novembre, un exercice « débordement appels d’urgence ». L’exercice a été mené par le personnel du traitement des alertes (CTA) du SDIS 05.

Le thème retenu : suite à une mise en vigilance orange, le bassin opérationnel Gapençais (incluant Tallard et Veynes) est soumis à de très violents orages, provoquant des crues torrentielles. Les faits : « en quelques minutes, le standard 18-112 est pris d’assaut ». Le mode débordement est activé, à savoir : « la mise en œuvre de la salle de débordement, le rappel en urgence des personnels professionnels et des sapeurs-pompiers volontaires du CTA-CODIS. L’appel en renfort de personnels administratifs et techniques du SDIS, habituellement affectés à d’autres services (Ressources humaines, formation, prévention-prévision, comptabilité, services techniques) ».

Ces personnels volontaires, pour intégrer  l’équipe « débordement », ont tous reçu une formation adaptée qui leur permet de prendre des appels en 1ère intention. Selon les éléments de gravité annoncés par l’appelant, soit ils basculent l’appel au  CTA, s’il s’agit d’une urgence avérée (feu, accident, détresse vitale, personne en péril), soit ils traitent la demande pour opération non urgente (inondation, chute d’arbre sans risque immédiat avéré).

Parallèlement, le centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS 05) monte en puissance et coordonne l’envoi des secours selon les priorités, pourvoit aux demandes de renforts et assure l’interface avec les autorités et services concernés (maires, Préfecture, police et  gendarmerie, services de viabilité routière). Dans un flot de plusieurs centaines d’appels, le CODIS a ainsi pu donner la priorité à des sauvetages : personnes réfugiées sur des toits, personnes écrasées par des arbres dans leur véhicule, habitations  emportées par un glissement de terrain, noyades dans la Luye…

« Cette procédure en mode ‘dégradé’ a pour objectif de gérer un afflux important d’appels, suite à un évènement particulier. L’objectif majeur est de distinguer les appels réellement urgents de ceux qui le sont moins et donc, de ne pas  passer à côté d’une urgence avérée », explique le lieutenant-colonel Pierre Masson, directeur départemental adjoint du SDIS 05 et chargé de la supervision de l’exercice. « Par de tels exercices et la mise à contribution des personnels administratifs et techniques, le SDIS cherche à se renforcer dans la difficile fonction de prise d’appels multiples. Pour autant, il est important de rappeler qu’en cas de situation exceptionnelle, l’appel au 18-112 doit être réellement motivé », poursuit le lieutenant-colonel Pierre Masson.

« Pour exemple, suite au tremblement de terre survenu en avril dernier, plusieurs centaines d’appels ont été reçus. Malheureusement, plusieurs dizaines avaient pour seul objectif de connaitre la localisation et la force de cet évènement. Il est dommage que face à une situation exceptionnelle, nous soyons pollués par de tels appels, alors que le bon réflexe est de se mettre à l’écoute des médias, afin de ne pas encombrer les lignes téléphoniques d’urgence », conclue le lieutenant-colonel Pierre Masson.