INFO ALPES 1 // Hautes-Alpes – Lundi dernier, 21 personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête menée autour d’un vaste trafic présumé de viande de cheval, revendue pour la consommation après avoir servi dans l’industrie pharmaceutique, notamment chez Sanofi. La gendarmerie a lancé une opération dans 11 départements, y compris dans les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes, où trois hommes ont été interpellés.
Pour rappel, deux hommes sont originaires des Alpes de Haute-Provence. Le premier individu, dont on ignore l’identité et son degré d’implication, est originaire de Saint-Michel l’Observatoire. Quant au deuxième individu, il s’agit d’un informaticien âgé d’une soixantaine d’années et habitant Reillanne. Il aurait été l’une des têtes pensantes de ce trafic présumé. La justice le soupçonne d’avoir falsifié des documents de traçabilité. Ainsi les animaux utilisés dans des laboratoires pour produire des sérums auraient ensuite être revendus dans des boucheries.
Concernant les Hautes-Alpes, c’est donc un homme habitant Gap et âgé de 73 ans qui a été interpellé également lundi. Selon une source judiciaire, il aurait servi de « négociant » chargé en quelque sorte de trouver les chevaux, pour le compte du réseau présumé. « Il est possible que certaines animaux proviennent des Hautes-Alpes et même de l’Italie », confie à la radio Alpes 1 une source proche de l’enquête.
Les trois individus interpellés dans les Alpes du Sud étaient toujours en garde à vue ce mardi soir et entendus par les gendarmes. Notez que le procureur de la République du Parquet de Marseille, Brice Robin, n'a pas souhaité, ce mardi après-midi, donner plus de précisions sur l’identité des personnes interpellées. Au moins quatre individus ont été déférés à une juge d’instruction du pôle santé de Marseille, en charge de cette information judiciaire ouverte pour «?tromperie, faux, faux et usage de faux, corruption et association de malfaiteurs? ». « D'autres seront présentées mercredi, d'autres seront relâchées. Nous disposons de preuves pour au moins 200 chevaux. Nous sommes au début de l'enquête », a-t-il ajouté.
