Hautes-Alpes - Le mariage semble consommé entre la municipalité de Risoul et la SERMONT. La société, qui a la gestion des remontées mécaniques de la station, est en redressement judiciaire. Une période d’observation de six mois a été ouverte il y a quelques jours, avant une possible liquidation judiciaire. «Â Il faut savoir que seulement 3 % des entreprises placées en redressement judiciaire ne finissent pas en liquidation judiciaire », souligne le maire de Risoul, Max Bremond.
«Â On ne peut plus travailler avec ces personnes là » : perte de confiance de l’élu face à la direction de la SERMONT, alors que la société n’a pas payé ce qu’elle doit sur l’année 2013, soit pour l’instant 3 millions d’euros, sans compter des factures impayées auprès également de certains fournisseurs locaux. Incompréhension pour Max Bremond, car «Â les remontées mécaniques font 10 millions d’euros de chiffre d’affaires ».
Et alors que, dans un communiqué de presse publié cette semaine, la SERMONT appelle la municipalité à «Â œuvrer ensemble pour trouver des solutions permettant de garantir au mieux l’avenir de la station », le maire ne cache pas son envie de voir la liquidation judiciaire prononcée, afin de casser la Délégation de Service Public, reconduite en 2001 pour 30 ans entre la municipalité et le gestionnaire des remontées mécaniques. Un scénario de reprise commence déjà à être dessiné. La commune aura-t-elle les reins assez solides ? «Â C’est sûr qu’il y aura une période difficile, mais il faudra être accompagné par les banques. C’est le projet qu’on va proposer qui sera crédible ou non », explique sur Alpes 1 Max Bremond. Plusieurs pistes sont envisagées : la régie, la SEM ou société d’économie mixte, le syndicat mixte ou «Â un investisseur privé ».Â
