Votre ville : BARCELONNETTE | Changer de ville

Hautes-Alpes : une maman entame son troisième jour de grève de la faim

Une mère de famille homosexuelle, domiciliée à Veynes, et qui « demande à être entendue par la justice » est en grève de la faim depuis 48h00

Hautes-Alpes - Une mère de famille homosexuelle habitant Veynes entame ce vendredi matin son troisième jour de grève de la faim « pour être entendue par la justice » et pour revoir deux de ses quatre enfants, dont elle est sans nouvelles depuis un mois.

Séverine Silliau, âgée de 35 ans, s’est rendue avant-hier, à Grasse dans les Alpes Maritimes, département où est domicilié le père dont elle est divorcée depuis septembre 2011.

Cette mère de famille a entamé une grève de la faim devant les marches du Palais de Justice de Grasse pour réclamer « la garde exclusive » de ses quatre enfants, dont les deux plus jeunes (Louna, une fille âgée de 9 ans, et Mathéo un garçon de 12 ans) résident actuellement chez leur père.

Selon Séverine Silliau, l’autorité parentale conjointe, confirmée par une décision de justice du 25 avril 2013, n’est pas respectée par le père. « Je n’ai pas de nouvelles de mes deux enfants depuis 28 jours », explique-t-elle.

« On me prend pour une maman qui est trop angoissée et qui s’inquiète mais j’ai des raisons valables. Le 8 février dernier, j’ai eu des conversations avec mes enfants très inquiétantes. Ils font les poubelles avec leur père le soir, ils n’ont plus le droit de manger de la viande et doivent rester cachés sous le lit lorsqu’ils veulent m’appeler», a-t-elle déclaré ce mercredi sur Alpes 1.

« Les services sociaux refusent de prendre en compte des enregistrements téléphoniques qui laissent sous-entendre des violences psychologiques sur les enfants et des soupçons de maltraitance », explique l’avocate de Séverine Silliau, Me Elodie Ducrey du barreau de Gap. « Selon les travailleurs sociaux, ma cliente instrumentalise les enfants pour qu’ils retournent chez leur mère et pour se venger du père qui de son côté n’a pas accepté l’homosexualité de son ancienne femme », poursuit Me Ducrey.

« L’homosexualité de ma compagne serait la cause du problème vis-à-vis des services sociaux », assure de son côté Barbara Girand, la compagne de Séverine Silliau, interrogée par la radio Alpes 1.

Une enquête sociale avec des expertises psychologiques qui concernent les deux foyers a été ordonnée, le 25 avril dernier, par un juge aux Affaires Familiales (JAF) du Tribunal de Grande Instance de Grasse. Une décision est attendue dans les prochaines semaines. « Je suis prête à aller jusqu’au bout et à continuer la grève de la faim d’ici là », conclue Séverine Silliau.