Votre ville : EMBRUN | Changer de ville

Hautes-Alpes : les syndicats déconnectés de la stratégie d'Orange

La CGT et FO dénoncent le non remplacement de tous les salariés qui partent à la retraite et les conditions d’embauches des nouveaux arrivants. Ils réclament également des recrutements durables dans les Hautes-Alpes

Hautes-Alpes – La CGT et FO de plus en plus inquiets de la situation de France Télécom Orange sur les Hautes-Alpes. Les syndicats dénoncent le non remplacement de tous les salariés qui partent à la retraite et les conditions d’embauche des nouveaux arrivants. D’après ces organisations, les effectifs ont été divisés par 2 en 15 ans sur les Hautes-Alpes. Des chiffres que conteste la direction de l’entreprise.

Au cœur des préoccupations notamment de la CGT et de FO, le plateau téléphonique de Gap. « C’est un plateau issu de restructuration de services qui existaient auparavant sur Gap. Aujourd’hui, il compte 50 places de télé-conseillers et seules 36 sont occupées. C’est une activité qui peut se faire de n’importe où puisque les appels sont redistribués sur la France ou sur la région. France Télécom appelle ça des activités non adhérentes. 10 à 12 départs sont prévus dans les 2 à 3 ans à venir. Nous on se bat pour que l’emploi perdure dans le département. La politique de France Télécom c’est plutôt de regrouper les télé-conseillers sur les grosses villes comme Nice ou Marseille », a déclaré sur Alpes 1 Philippe Assaiante, secrétaire départemental CGT FATP, la fédération postale et des télécommunications.

Les syndicats réclament des recrutements internes ou externes en CDI. A court terme, 30 emplois seraient menacés à cause de départs à la retraite non compensés sur le département. Mardi, huit personnes ont été recrutées en contrats de professionnalisation sur la plateforme de service client de Gap. « Parmi tous les contrats pro que l’on a eus jusqu’à aujourd’hui, très peu ont été recrutés par la suite. Pour les apprentis c’est pareil. Donc on sait très bien qu’au-delà de leur contrat d’un ou deux ans, ce sont des gens qui devront chercher un emploi ailleurs. L’entreprise se sert de ces contrats parce qu’ils sont aidés. C’est de la main d’œuvre qui ne coûte pas chère et moins chère qu’un employé en CDI », a protesté Sandra Dubois, délégué syndicale Force Ouvrière Télécom 05.

Des distributions de tracts sont prévues sur le marché samedi matin. D’autres actions devraient voir le jour dans les prochains jours.