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Hautes-Alpes : la station de Risoul est placée en redressement judiciaire

Le tribunal de commerce de Paris a prononcé, ce jeudi matin, le redressement judiciaire de la société privée des remontées mécaniques de la station de Risoul 1850, la SERMONT, ainsi que la SARA qui est en charge des résidences et des appartements

Hautes-Alpes - Le tribunal de commerce de Paris a prononcé, ce jeudi matin, le redressement judiciaire de la société privée des remontées mécaniques de la station de Risoul 1850, la SERMONT, ainsi que la SARA, qui est en charge des résidences et des appartements (4 000 lits) dans la station de ski. Les deux filiales du groupe « Valmont » s’étaient déclarées en cessation de paiement, il y a une dizaine de jours.

Aujourd’hui, la SERMONT et la SARA doivent rembourser la somme de 4 millions d’euros à la commune de Risoul : il s’agit de redevances sur les recettes des remontées mécaniques et sur l’eau et l’assainissement, mais également les emprunts liés à la construction des remontées mécaniques, ainsi que la taxe de séjour encaissée pour l’année 2012.

Pour éviter la faillite de la commune et la mise sous tutelle, le maire de Risoul, Max Bremont, pourrait dénoncer la Délégation de Service Public (DSP), qui lie la commune et la SERMONT depuis 2001.

Le redressement judiciaire de la SERMONT et de la SERA doit permettre de payer les salaires du mois d’avril, pour les 150 employés (une trentaine de salariés en CDI, les autres sont employés comme saisonniers). « La décision du tribunal de commerce est une bonne nouvelle pour les salariés des deux sociétés. Le Groupe Valmont va pouvoir injecter dans ses deux entreprises les 450 000 euros, c'est-à-dire la somme correspondante aux salaires d’avril », réagit à la radio Alpes 1 Eric Becker, secrétaire national FO Remontées Mécaniques.

« Aujourd'hui, rien ne s'oppose donc plus au paiement des salaires et des sommes dues aux salariés permanents et saisonniers, comme s'y est engagée la direction le 14 mai dernier », indique dans un communiqué la CGT.

Une période d’observation de 6 mois a été accordée, pour éviter la liquidation judiciaire. « C’est malheureusement l’issue que l’on pressentait. C’est un énorme gâchis. Je reste dubitatif par rapport à l’avenir. Les montants sont énormes et je suis quand même très inquiets », indique Max Bremont, qui s’interroge : « Pourquoi Valmont n’arrive pas à rembourser, alors que les remontées mécaniques ont réalisé un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros cette saison ? ».

Le maire de Risoul se dit prêt à assurer directement la gestion du domaine skiable, car aucun repreneur sérieux ne s’est manifesté.