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Hautes-Alpes : les 1 200 agriculteurs défendent l’élevage

Les syndicats demandent au Gouvernement des mesures d’urgence. Les 130 éleveurs laitiers des Hautes-Alpes réclament une hausse de trois centimes par litre

Hautes-Alpes - Les agriculteurs réclament des « mesures d’urgence » et demandent une revalorisation des prix dans toutes les filières de l’élevage. A l’appel des Jeunes Agriculteurs (JA) et de Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA), des actions ont étés menées, aujourd’hui vendredi, dans toute la France. Un cahier de doléances a été déposé en préfecture des Hautes-Alpes.
Les syndicats s’insurgent contre les prix trop bas imposés par la grande distribution, alors que les matières premières sont en hausse. Principalement touchés, les éleveurs laitiers « dont les charges ont augmenté, en 2012, de 30 euros pour 1 000 litres soit 10% de leur prix de vente », dit la FNSEA, alors que le prix du lait est resté quasiment stable.

Les 130 éleveurs laitiers dans les Hautes-Alpes réclament une hausse de trois centimes par litre. « Moi je peux vous garantir qu’aujourd’hui, les agriculteurs sont en dessous du SMIC. Ils vont chercher un complément de revenus dans des activités annexes », assure Bruno André, chargé de communication à la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles des Hautes-Alpes (FDSEA 05). « La grande distribution met la pression sur les transformateurs et sur la production. Ce n’est pas acceptable. On n’est pas dans une démarche de relation équitable entres les acteurs de la filière », assure Bruno André, interrogé par la radio Alpes 1. « Toutes les filières que ce soit le lait, la viande avec l’agneau, le porc ou le bovin sont en difficulté », regrette Bruno André.

Le ministère de l’Agriculture a lancé, au début du mois, une concertation sur la filière avec les syndicats et les grandes enseignes de distribution alimentaire. Le Gouvernement devrait prochainement annoncer des mesures et des dispositions législatives, dans le cadre du projet de loi sur la consommation. De plus, la loi de modernisation de l’Economie (LME) attendu, pour le mois de juin, « devrait permettre de mieux prendre en compte la valorisation des coûts de production subie par les agriculteurs dans les relations commerciales », espère la FNSEA.