Hautes-Alpes - Où va le Comité Départemental du Tourisme des Hautes-Alpes ? Alors que la saison hivernale arrive à grands pas, les stations semblent se désolidariser du CDT, qui a pourtant la mission d’assurer la promotion touristique et la fédération des acteurs du tourisme. Mais les dernières actions marketing ne semblent pas avoir suscité un engouement auprès des stations de ski du département.
1er novembre dernier : le Paris Ski et Snowboard Show s’ouvre au Parc des Expositions à Paris. Sur le stand du CDT 05, cinq stations sur les 13 du département : Serre-Chevalier Vallée, le Dévoluy, Orcières 1850 et les stations villages du Champsaur et du Queyras. Un peu plus loin, sur des stands à part de la structure, Vars, les Orres et Montgenèvre…
A la fin du mois, pour Saint-Germain des Neiges toujours à Paris, l’effectif de soutien du CDT tombe puisqu’il ne restera plus qu’Orcières 1850 pour accompagner le Comité. Les stations des Hautes-Alpes semblent donc aujourd’hui jouer cavalier seul dans leur promotion, c’est le cas notamment de Montgenèvre. Pour le maire, Guy Hermitte, la politique du CDT doit être revue : « Le CDT a eu au travers de différentes étiquettes comme les Alpes Vraies, les Alpes Latines, Naturellement au cœur des Alpes, un cheminement compliqué. Il ne recherche pas peut être également l’exploitation de la croissance économique ». L’élu va même plus loin, selon lui le CDT doit se positionner derrière les marques des stations, et non plus l’inverse : « Ce que je pense, c’est que le CDT devrait se ranger dans ces manifestations autour de ceux qui représentent des marques : Serre-Chevalier Vallée, Vars la Forêt Blanche, Saint-Véran le plus haut village d’Europe », explique t-il au micro Alpes 1.
Un constat partagé par François Badjily. Le directeur de l’office de tourisme de Serre-Chevalier qui parait embarrassé à la question : à quoi sert le CDT aujourd’hui ? « C’est une question difficile, il est vrai qu’aujourd’hui, les stations n’ont plus besoin du CDT », commente t-il. Pour lui, c’est le retard qui est en cause : « On n’est pas dans le même rythme, le CDT a besoin de se poser des questions sur ses objectifs, alors que nous on a un besoin crucial économique de remplir nos stations ».
Un autre point est aujourd’hui évoqué : celui d’un malaise au sein même des équipes du CDT. Selon des sources proches du dossier, un prestataire de services en informatique qui travaillait auparavant pour le Comité a été embauché il y a quelques mois à l’arrivée de la nouvelle direction. Présence d’autant plus trouble qu’il n’apparait dans aucun organigramme. Et désormais, ce serait lui, toujours selon ses sources, qui orienterait certains choix du CDT.
Un consultant khalife à la place de Patrice Céa, le directeur ? C’est un peu le sentiment de certaines personnes.