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Hautes-Alpes : début du procès d’un jeune jugé pour le viol de son avocate

Un Grenoblois de 25 ans est jugé à partir de lundi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap, pour le viol présumé de son ancienne avocate en 2010.

Hautes-Alpes - Fradi Hichem, un Grenoblois de 25 ans, est jugé à partir de ce lundi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap, pour le viol présumé de son ancienne avocate, le 11 mai 2010. Le procès, qui doit durer trois jours, devrait se dérouler à huis clos. L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Instruit à Grenoble, le dossier a été dépaysé à la demande de la chambre de l’instruction, car la victime présumée est une avocate du barreau de Grenoble. Placé en détention provisoire depuis les faits, Fradi Hichem est accusé d'avoir agressé et violé sous la menace d'une arme son avocate, âgée d'une trentaine d'années, au sein de son cabinet. L'avocate venait le matin même de le défendre devant le tribunal correctionnel de Grenoble, dans une affaire de vol avec violence sur une jeune femme, pour laquelle l'accusé avait été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis. Absent au moment où le tribunal avait rendu son délibéré, Fradi Hichem s'était rendu chez son avocate pour obtenir des explications sur le jugement. Il est accusé de l'avoir jetée violemment au sol, giflée et de l'avoir obligée à se dévêtir sous la menace d'un cutter, avant de la violer. La police avait interpellé l'accusé dans les toilettes de son avocate, où il s'était réfugié en possession d'un cutter.

Évoquant « une affaire criminelle exceptionnelle », l’avocat de la partie civile, Maître Denis Dreyfus du barreau de Grenoble, explique à Alpes 1, que sa cliente « qui était enfermée dans son bureau s’est vue mourir lors du viol ». « C’est très douloureux de se retrouver en face de la personne que l’on a défendu, m’a-t-elle encore rappelée », précise Maître Dreyfus.

« La matérialité du viol n’est pas établie. Et le discernement de mon client était altéré au moment des faits », explique l’avocat de l’accusé, Me Jean-François Philip, du barreau de Gap, interrogé par la radio Alpes 1. L'accusé est décrit, selon un rapport psychiatrique, comme une personnalité de type psychopathique, avec une absence d'empathie, une impulsivité et « une violence sans limite ».