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Hautes-Alpes : jugé devant les Assises pour le viol de son avocate

Un Grenoblois de 25 ans est jugé à partir de lundi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes pour le viol présumé de son ancienne avocate, en 2010

Hautes-Alpes - Fradi Hichem, un Grenoblois de 25 ans, est jugé à partir de lundi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap pour le viol présumé, le 11 mai 2010, d’une avocate. Instruit à Grenoble, le dossier a été dépaysé à la demande de la chambre de l’instruction car la victime présumée est une avocate du barreau de Grenoble.

Le procès, qui doit durer trois jours, pourrait se dérouler à huis clos. L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle. Placé en détention provisoire depuis 28 mois, Fradi Hichem est accusé d’avoir agressé et violé sous la menace d’une arme son ancienne avocate au sein même de son cabinet.

L’accusé, qui était en possession d’un cutter, avait été interpellé par la police dans les toilettes où il s’était réfugiait. L’avocate grenobloise venait le matin même de le défendre en correctionnel, dans une affaire de vol avec violence sur une jeune femme. Fradi Hichem avait alors été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. Absent pour le délibéré, Fradi Hichem avait alors expliqué qu’il voulait des explications sur le rendu de son jugement. « La matérialité du viol n’est pas établie. Et le discernement de mon client était altéré au moment des faits », assure à la radio Alpes 1 l’avocat de l’accusé, Me Jean-François Philip, du barreau de Gap.

Interrogé par le juge d’instruction, « Fradi Hichem a reconnu être rentré dans le cabinet mais a nié toute forme de violence et de menace et le viol. Il a expliqué avoir voulu humilier l’avocate », précise une source judiciaire. « Il y a eu une petite bousculade. L’avocate était devenue complètement folle », avait-il également déclaré devant le magistrat instructeur.

Selon le rapport psychiatrique, Fradi Hichem présenterait « une personnalité psychologique de type psychopathique avec une absence d’empathie, une impulsivité et une violence sans limite. Sa dangerosité apparaîtrait majeur, le risque de récidive également ».