Le procès, qui doit durer trois jours, pourrait se dérouler à huis clos. L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle. Placé en détention provisoire depuis 28 mois, Fradi Hichem est accusé d’avoir agressé et violé sous la menace d’une arme son ancienne avocate au sein même de son cabinet.
L’accusé, qui était en possession d’un cutter,
avait été interpellé par la police dans les toilettes où il s’était réfugiait. L’avocate
grenobloise venait le matin même de le défendre en correctionnel, dans une
affaire de vol avec violence sur une jeune femme. Fradi Hichem avait alors
été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. Absent pour le
délibéré, Fradi Hichem avait alors expliqué qu’il voulait des explications sur
le rendu de son jugement. « La matérialité
du viol n’est pas établie. Et le discernement de mon client était altéré au
moment des faits », assure à la radio Alpes 1 l’avocat de l’accusé, Me
Jean-François Philip, du barreau de Gap.
Interrogé par le juge d’instruction, « Fradi Hichem a reconnu être rentré
dans le cabinet mais a nié toute forme de violence et de menace et le viol. Il
a expliqué avoir voulu humilier l’avocate », précise une source
judiciaire. « Il y a eu une petite
bousculade. L’avocate était devenue complètement folle », avait-il
également déclaré devant le magistrat instructeur.
Selon le rapport psychiatrique, Fradi Hichem présenterait « une personnalité psychologique de type psychopathique avec une absence d’empathie, une impulsivité et une violence sans limite. Sa dangerosité apparaîtrait majeur, le risque de récidive également ».