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Hautes-Alpes : 500 000 euros de déficit pour les stations du Queyras

Les sept stations village de la Vallée du Queyras cumulent depuis 2007 un déficit d’un peu plus d’un demi-million d’euros

Hautes-Alpes - Les sept stations village de la Vallée du Queyras cumulent depuis 2007 un déficit d’un peu plus d’un demi-million d’euros, dont 250 000 euros pour la seule année de 2012. Les stations du Queyras sont confrontées à une réalité : trop de remontées, une fréquentation quasi stable, des investissements coûteux, une concurrence acharnée et un manque de capacité d’hébergements.

Une étude de positionnement, rendue public mercredi dernier et commandée par le Syndicat Mixte des Stations de Montagne du Queyras, confirme que « la problématique n’est pas liée au fonctionnement et à la gestion des stations ». Point noir : la fréquentation « plafonne » et n’augmente pas malgré les investissements en matière de remontées mécaniques ou de neiges de culture, soit près de 17 millions d’euros depuis 2002 pour les deux aménagements.

Afin de réduire le coût de fonctionnement, la régie des remontées mécaniques des stations de ski du Queyras envisage de continuer à ne pas exploiter certaines remontées mécaniques cette saison. « Les élus qui composent le conseil d’administration du syndicat mixte nous demande de faire des propositions pour faire des économies », confirme à la radio Alpes 1 le directeur de la régie des remontées mécaniques, Sylvain Philippe. Rien n’est décidé mais « une douzaine de remontées a déjà été fermée depuis ces dix dernière années », rappelle Alain Blanc, le maire d’Arvieux. « On ne peut plus se permettre de fermer des remontées sans remettre en cause la pérennité de ma station », justifie Alain blanc. « Il ne faut pas fermer les remontées car c’est une mauvaise image de marque pour les touristes qui voient les remontées à l’arrêt », réagit sur la radio Alpes 1 le maire de Saint-Véran, Danielle Guignard.

Autres pistes envisagées : un gel des salaires ou encore la réduction du nombre de jours d’ouverture, car il est impossible d’augmenter démesurément les forfaits. A noter qu’aujourd’hui, le déficit est financé par les huit communes du Queyras ainsi que par le Conseil Général des Hautes-Alpes, sous forme de subventions d’équilibre…

« Nous n’avons pas de marge de manœuvre. Il faut vendre plus de forfaits alors que moins de remontées seront ouvertes cette année », explique Jacques Bosio, le maire de la commune d’Aiguilles. Pour éviter le gouffre et inverser la tendance, la régie des remontées mécaniques travaille sur la commercialisation des quatre domaines alpins du Queyras. « Nous avons embauché une commerciale dédiée à la communication. Elle est chargée des nouveaux clients de Gap en passant par Marseille, Nice ou Grenoble. Car la hausse de la fréquentation est la seule porte de sortie », précise le directeur de la régie des remontées mécaniques, Sylvain Philippe.

Reste le problème de l’hébergement : certains bâtiments trop anciens doivent être réaménagés. Près de 2 000 lits doivent être construits afin de dynamiser la fréquentation touristique. Cependant, les communes du Queyras ont du mal à faire venir de nouveau promoteur dans la vallée.