Pour le maire d’Aspremont, Jacques Francou, ce radar ne contribuera pas à lutter contre l’insécurité routière. Pire pour l’élu, « ça va être un vrai piège pour les habitants permanents qui, dans un moment d’inattention, dépasseront de quelques km/h et seront verbalisés », explique t-il à la radio Alpes 1. « Ce radar va permettre de gagner beaucoup d’argent à l’Etat puisque ce sont les pires pièges », précise t’il. Le maire d’Aspremont regrette que l’insécurité dans les villages ne soit pas plus considérée. « Il y a moins de danger sur une ligne droite où il n’y a pas d’habitations que dans les villages où il y a des piétons. Sauf que chez nous, il ne se passe rien. Pourtant c’est ici qu’il y a des chauffards », regrette Jacques Francou.
Selon la préfecture des Hautes-Alpes, ce radar doit permettre de faire respecter les limitations de vitesse sur les routes. « Nous avons une dégradation des résultats en matière de sécurité routière. Nous enregistrons malheureusement 15 décès sur les routes des Hautes-Alpes, depuis le début de l’année. Six accidents mortels sont directement liés à l’alcool », a justifié sur la radio Alpes 1, le préfet des Hautes-Alpes, Jacques Quastana, précisant que sur la même période l’année dernière, 12 personnes étaient décédées sur les routes du département des Hautes-Alpes.
Le radar tronçon est équipé de plusieurs caméras, espacées de deux kilomètres. Il est doté d’un Système de Lecture Automatique de Plaque. Le SCALP enregistre l’horaire de passage des véhicules aux extrémités et calcule ainsi la vitesse de l’automobiliste. Si la vitesse moyenne est supérieure à la vitesse autorisée, une contravention est directement envoyée.
