Philippe Boutin est également revenu sur le déménagement du Foyer Occupationnel de Barret-sur-Méouge à Gap, qui suscite toujours l’opposition de la municipalité, qui craint la désertification de son territoire. Selon le directeur de l’ADSEA, ce déménagement est opéré pour mieux servir la mission fixée, et offrir une offre de services adaptée : « 30 % des résidents vient des Hautes-Alpes, le reste vient de l’extérieur. Les Haut-Alpins veulent des solutions de proximité, et le bassin de population n’est pas à Barret-sur-Méouge. De plus, les attentes des personnes de l’extérieur est de venir facilement. Enfin, la plupart des résidents ont plus de 50 ans, ils auront besoin d’une offre de soins. Barret-sur-Méouge ne correspond pas à cela ».
Dernier élément avancé : les impératifs économiques. Le déménagement s’élève entre 4 à 5 millions d’euros, avec la construction de nouveaux bâtiments à Gap. « C’est aussi cher que de rester à Barret-sur-Méouge, où il faut effectuer des mises aux normes du bâtiment, notamment en terme d’accessibilité », précise Philippe Boutin à Alpes 1. Alors, pourquoi ce déménagement ? La raison avancée reste l’inadéquation de l’offre, mais aussi les impératifs économiques. « Aujourd’hui, le budget s’élève à 2 679 000 euros. La charge du Conseil Général est de 637 000 euros. Si notre réponse reste à Barret, nous allons perdre des usagers, puis des emplois », continue Philippe Boutin.
Quant à la Maison d’Accueil Spécialisée de Rosans, elle déménagera dans un mois. « On nous impose un tarif maximum, il fallait donc trouver des synergies, notamment avec le foyer médicalisé ouvert l’année dernière à Gap. Ça nous permet ainsi de rentrer dans le budget et d’héberger les gens dans de bonnes conditions », conclut Philippe Boutin.