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Hautes-Alpes : l’exploration de gaz de schiste n’est pas exclue

Le président de la République a annoncé que sept demandes de permis d’explorations ont été rejetées. Les Hautes-Alpes ne sont pas concernées, mais le secrétaire national d’EELV se montre « confiant », indique t-il à la radio Alpes 1

Hautes-Alpes – La situation évolue dans les Hautes-Alpes. Le département ne serait pas tout à fait protégé de toute exploration de gaz de schiste. Le chef de l’Etat a officiellement annoncé, lors de l'ouverture de la conférence environnementale à Paris ce vendredi matin, que sept demandes de permis d’explorations ont été rejetées. Les sept demandes avaient été déposées par Total (une demande) et trois autres sociétés (Schuepbach, BNK France, 3Legs Oil&Gas, deux chacune).

Cependant, le permis « Préalpes » porté depuis janvier 2011 par la société Australienne Continental Oil and Gas, n’est pas concerné par la décision du Gouvernement. La société avait demandé au Ministère de l’Ecologie « l’octroi d’un permis exclusif de recherche pour les hydrocarbures liquides ou gazeux, s’étendant sur partie des départements suivants : Savoie, Isère, Drôme et Hautes-Alpes pour une durée de cinq ans », pour une superficie de 5378,52 km2. « La société a l’intention d’initier un minimum de deux forages d’exploration durant la première période de validité du permis », peut-on-lire dans la demande de permis intitulée « Préalpes ». Préalpes est toujours en cours d'instruction par l'administration.

Pour le secrétaire national d'Europe-Ecologie-les-Verts Pascal Durand, « Même si le projet Préalpes n’est pas dans la liste, de toute façon il n’y aura pas de permis accordé.  J’ai pris la déclaration du Président de la République comme une fermeture claire et nette à toute exploitation de gaz de schiste sur la durée de son quinquennat », explique-t-il à la radio Alpes 1. « Cela ne veut pas dire que la question est réglée. Il va falloir aller plus loin, c'est-à-dire prendre la décision d’arrêter absolument toute les recherches d’hydrocarbures non conventionnelles dans le sol et le sous-sol », a-t-il précisé. « La mobilisation a eut un effet sur le discours de François Hollande. Le dossier qui concerne les Hautes-Alpes doit être évalué et je pense qu’il sera abrogé », indique à la radio Alpes 1, Michèle Rivasi, députée européenne (EELV).