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Cour criminelle des Hautes-Alpes, l'accusé reconnait les faits, en partie

Cour criminelle des Hautes-Alpes, l'accusé reconnait les faits, en partie

Deux de ses petites cousines ont été entendues à la barre ce mardi

 

Il a reconnu les faits dès le début de l’audience de la deuxième journée. Déjà condamné pour détention d'images pédopornographiques, l’homme de 55 ans jugé pour viol et agressions sexuelles sur quatre membres de sa famille (fille, nièce, deux petites cousines, toutes mineures à l'époque des faits) entre 2004 et 2017 dans les Hautes-Alpes, est revenu sur ses déclarations du lundi devant les magistrats de la Cour Criminelle.

Celui qui comparaît libre a reconnu les accusations de viols, dès le début des audiences ce mardi matin. Deux témoignages de deux petites cousines ont été ensuite entendus.

Les sœurs Julie et Pauline* rencontrent pour la première fois l’accusé, David, lors d’un mariage en 2006 où les familles sont réunies. Les deux foyers se rapprochent et se voient alors à plusieurs reprises dans le Champsaur.

Lors d’une après-midi film en famille, l’aînée, Julie, s’assoit sur les genoux de son grand cousin, David pour un simple moment de complicité. David en aurait profité pour lui toucher, sous un plaid, son corps, ses cuisses et sa poitrine. L’adolescente se mure à l’époque dans le silence dans un premier temps. Elle en parle à sa mère en 2009, mais aucune plainte n'est déposée avant 2020.

 

Un mode opératoire similaire retenu par l'avocat général

De son côté, sa sœur, Pauline raconte plusieurs épisodes où David l’aurait prise sur ses genoux. Et alors qu’elle regardait l’ordinateur, il l’aurait touché au torse, au niveau des cuisses, et une fois, son sexe à travers sa culotte.

Après ces témoignages, David reconnait les attouchements pour la cadette Pauline, mais pas pour Julie l’aînée. La présidente insiste alors. L’accusé n'en démord pas. L’avocat général relève pourtant un mode opératoire similaire entre les deux épisodes que David nie. Finalement, après trois quart d’heure à la barre, l’accusé reconnait à demi-mot qu’il a peut-être “oublié un épisode” avec l’aînée.

Dans l'après-midi, face aux accusations de viol de sa fille, l'accusé l'a qualifiée de menteuse. Un épisode qui a provoqué le départ de la fille née en 2007 selon nos confrères du Dauphiné Libéré.

C'est dans ce contexte qu'ouvre ce mercredi le troisième jour d'audience. Le verdict est attendu à la fin de cette journée. L’accusé encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

*les prénoms des victimes ont été modifiés.

N. Dalbera