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Aspres sur Buëch, « probablement la rave party la plus verbalisée de France »

Aspres sur Buëch, « probablement la rave party la plus verbalisée de France »

FAITS DIVERS / Ce rassemblement illégal sur deux terrains agricoles a rassemblé 1.500 personnes ce week-end. Le préfet a voulu transmettre un message de fermeté, « aucune rave party illégale dans les Hautes-Alpes »

 

-Hautes-Alpes- 

« C’est probablement la rave party la plus verbalisée de France ». Le ton était donné ce lundi après-midi au sein de la caserne de gendarmerie de Gap. Alors que les derniers fêtards quittent la rave party d’Aspres sur Buëch, le préfet des Hautes-Alpes et la Procureure de la République de Gap ont dressé le bilan de cet évènement illégal, qui a rassemblé 1.500 personnes et 450 véhicules sur des terrains agricoles, durant le week-end. 


Débutée dans la nuit de vendredi à samedi, les premières patrouilles de gendarmerie ont « détecté des camions et des véhicules », vers minuit, sur le secteur du Col du Pignon. Les accès ont été interdits en priorité, les lieux ont été sécurisés, mais durant la nuit, d’autres fêtards ont réussi à s’installer sur place en utilisant des pistes à incendie.

 

Une installation sur deux terrain agricoles privés

Un terrain, avec une ferme pédagogique et un gite, a également été traversé indique le préfet. Des propriétaires qui ont déposé plainte durant le week-end précise Philippe Bailbé, « une évacuation n’est possible pour une installation illicite sur un terrain privé que lorsque le propriétaire est identifié, qu’il a déposé plainte et qu’une procédure d’expulsion est engagée ». 

 

« Les verbalisations et les saisies de matériel ont vocation à faire passer un message : aucune rave party illégale dans les Hautes-Alpes »

 

 

Plus de 450 gendarmes mobilisés

D’importants moyens ont ainsi été mobilisés sur place durant ces trois jours : plus de 450 gendarmes des Hautes-Alpes et des départements voisins, la section aérienne, une équipe drone, une équipe cynophile pour rechercher des stupéfiants, ainsi qu’une équipe de police judiciaire.

Des moyens appuyés par des gendarmes mobiles, des CRS et des réservistes indique le Lieutenant-colonel Olivier Juillan, commandant en second du groupement de gendarmerie départementale des Hautes-Alpes. 

 

« Nous avons mobilisé l’essentiel des personnels qui étaient d’astreintes ce week-end »

 

 

259 infractions constatées

D’un point de vue judiciaire, ce ne sont pas moins de 49 réquisitions qui ont été signées par la Procureure pour conduire des contrôles durant la rave party. 259 infractions ont été constatées principalement des délits routiers : conduites sans permis, sous l’empire d’un état alcoolique ou sous l’emprise de stupéfiants, mais aussi des infractions à la législation sur les stupéfiants et des infractions quant au droit à l’environnement. Certaines ont fait l’objet d’amendes alors que d’autres se verront traitées par le Parquet avec une réponse pénale. 

Une enquête a été ouverte pour déterminer les responsables de l’événement. Des saisis ont été effectuées : un camion électrogène, mais aussi du matériel de sons. Si pour l’heure, il n’y a pas eu d’interpellations, la procureure rappelle que l’enquête ne fait que débuter.

 


« Pour l’instant, il y a eu deux auditions, pas d’interpellations mais le temps de l’enquête est décalé par rapport au temps de l’événement »

 

 

Notez que ce lundi après-midi, une soixantaine de véhicules étaient encore sur place, encadrés par les forces de l’ordre, pour quitter, en toute sécurité les lieux. Quatre personnes, durant le week-end, ont été prises en charge par les pompiers : deux après des consommations de stupéfiants et deux autres pour des blessures bénignes.

L’an passé, lors de la rave party de Trescléoux, une jeune femme avait perdu la vie. 

A. Vallauri