- Hautes-Alpes -
Un défi de plus pour Benjamin Védrines. Le guide de Haute-Montagne des Écrins a ajouté un exploit de plus à son palmarès. Ce n’est pas dans l’Himalaya mais dans les Alpes. En moins d’une semaine, il a gravi trois faces nord de trois sommets iconiques de l’histoire de l’alpinisme des années 1930, à savoir l'Eiger, le Cervin et les Grandes Jorasses à cheval entre la Suisse et la France.
3.970 mètres, 4.478 mètres et 4.208 mètres : autrement dit des murs pour le commun des mortels, mais pas pour Benjamin Védrines qui les a enchaînés en une semaine par la face nord, les plus compliquées à chaque fois.
« Ce sont des itinéraires prisés par les alpinistes. Mais chaque ascension est une concrétisation » B. Védrines
Trois monts pour trois maîtres mots
Pendant son exploit, l’athlète est tombé malade. Cela a rendu sa dernière ascension difficile notamment pour communiquer avec son compagnon d’aventure, Léo Billon. Ce grand alpiniste français qui fait partie de groupe militaire montagne, était dans la même classe que Benjamin au lycée. Ils ont fait leurs premières cordées ensemble. Alors cette fois, à deux, ils se sont dirigés, en vélo, à pied, à ski ou en parapente entre les trois sites historiques de la discipline.
« Je recherchais une forme de liberté et de performance dans le sport. Je cherchais aussi de la simplicité. J'ai pu apprécier tous les paysages que l'on n'observe pas suffisamment quand on passe en voiture. » B. Védrines
Un ami, Quentin Degrenelle, les suivait en camping-car. Parfois sur plus de 100 km comme entre Visp et Chamonix un chemin effectué à vélo. Mais ce n’était pas ça le plus compliqué selon Benjamin Védrines.
« Ce n'est pas tant la longueur des liaisons qui impactaient le corps. Mais toutes les ascensions. C’est ça qui était dur » B. Védrines
Heureusement, il pouvait compter sur son ami de toujours dans le monde de la grimpe, Léo Billon.
« On s'est toujours suivi. Quand on vit ce genre d'aventures avec des copains comme ça, il y a un petit truc en plus, les émotions que l'on ressent et qui sont inexplicables » B. Védrines
Toujours est-il que les deux amis ont réalisé un exploit en enchaînant ces trois sommets à près de 4.000 mètres et que la crève, attrapée par Benjamin Védrines ne le décourage pas du tout. Il a déjà un autre projet en tête en Alaska.
Mettre moins de 8h pour gravir le plus haut mont d'Amérique du Nord
L’alpiniste va tenter l’ascension du mont McKinley qui culmine à 6.190 mètres, par la face sud, la plus compliquée avec 3.000m de grimpe ininterrompue. Le temps normal : 2 jours. Le record, 8h12 de Colin Allé. L’objectif de Védrines : moins de 8h aux environs du 20 juin pour tenter de marquer l’histoire de l’alpinisme.
L.R.
