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Procès de Jean-Marie Bernard : « il n'y a pas de système Bernard » pour son avocat

Procès de Jean-Marie Bernard : « il n'y a pas de système Bernard » pour son avocat

JUSTICE / 15 mois de prison, 10.000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité ont été requis par le procureur contre le président du département des Hautes-Alpes, accusé de favoritisme, de détournement de fonds publics et de prise illégale d’intérêt

 

- Hautes-Alpes -

15 mois de prison requis contre Jean-Marie Bernard. Le président du département des Hautes-Alpes était à la barre du tribunal correctionnel de Lyon ce mercredi, pour répondre d’accusations de favoritisme, de détournement de fonds publics et de prise illégale d’intérêt. 10.000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité ont aussi été requis contre le président du département à l’issue de cette journée d’audience qui a duré près de 11 heures.

« Jean-Marie Bernard est très affecté par ce procès. » Ce sont les mots de maître Neveu, l’avocat du président du département. Il a plaidé la relaxe en arrivant avec des expertises juridiques complémentaires au dossier. Un apport non sans conséquences : le verdict de ce procès est prévu dans plus de trois mois, au 14 mars à 9h30.

 

« Ce sont des réquisitions extrêmement sévères, le parquet ayant décrit une fiction, celle d’un système complètement imaginaire » M. Neveu

 

Pas de « système Bernard »

Pour l'avocat, aucune pièce de la procédure ne vient caractériser les infractions « d'un système Bernard ».

Maître Neveu voit la décision des juges, programmée le 14 mars prochain, comme une excellente chose : « les juges ont choisi de se donner du temps » pour statuer sur celui que l'avocat qualifie « de brave homme », « de tout sauf un coquin, de tout sauf un type malhonnête ».

 

« Il a été amené à prendre des actes, qui sont avérés comme étant irréguliers aujourd'hui, mais ni de près ni de loin on ne peut démontrer que Jean-Marie Bernard avait conscience de ce caractère irrégulier. » M. Neveu

 

 

 

Deux autres accusés sont visés également par des réquisitions : 6 mois de prison avec sursis, 5.000 euros d’amende et 2 ans d’inéligibilité contre son ancien directeur de cabinet Fabrice Hurth.

Le directeur général des services, Jérôme Scholly est visé par 10 mois de prison, 5.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.

A. André / N. Dalbera