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"Les forces de l'ordre criminalisent nos actions à Montgenèvre" dénonce Tous Migrants!

"Les forces de l'ordre criminalisent nos actions à Montgenèvre" dénonce Tous Migrants!

SOCIÉTÉ / Un rapport de l'Observatoire de la liberté associative intitulé "Au mépris des droits" a été publié ce lundi

 

- Hautes-Alpes -

Une criminalisation des actions de solidarités aux frontières. C’est ce que dénonce un rapport de Tous Migrants ! L’association en partenariat avec l’Observatoire de la liberté associative a sorti un rapport, ce lundi, intitulé « Au mépris des droits. Enquête sur la répression de la solidarité avec les personnes exilées aux frontières ».

C’est le quatrième rapport de cet observatoire qui met l’accent sur les répressions subies par les associations de soutien aux personnes exilées aux trois frontières franco-britannique, franco-espagnole et franco-italienne.

Dans nos territoires, c’est cette dernière qui nous intéresse. Les associations de solidarité à Montgenèvre dénoncent "une forte pression" de la part des forces de l’ordre à leur égard, qui "criminalisent leurs actions" selon Brune Béal, chargée de plaidoyer au sein de l’association TousMigrants basée à Briançon.

 

« À Montgenèvre, on a plusieurs exemples d’amendes mensongères à l’encontre de personnes solidaires pour non-port de la ceinture, pour un passage sur un chemin forestier interdit et même pour tapage nocturne alors qu’ils avaient juste claqué la porte de leurs voitures. » B. Béal


 

Contactée, la préfecture a indiqué ne pas vouloir faire valoir son droit de réponse sur le sujet.

Le rapport de Tous Migrants est à retrouver ici.

 

Accusée de jouer un rôle de passeurs de la frontières, l’association dénonce une campagne de délégitimation de leur action par l’extrême droite et une frange de la droite radicale. 

La police se défend de toute sanction arbitraire

Vincent Guillermin, secrétaire du syndicat Alliance 05, déplore également l'état de la Police aux Frontières de Montgenèvre. Cette dernière doit exercer dans des locaux inadaptés, notamment des Algeco, qui ne permettent pas de faire face au flux migratoire. Par contre il réfute toute sanction arbitraire. Il était l’invité du 8:30 ce mardi matin. 

«  On a une mission qui nous est confiée. On est placé sous une autorité : celle de la préfecture de Gap. Les policiers obéissent aux ordres et font un travail républicain. » F.Guillermin

Contactée, la préfecture a indiqué ne pas vouloir faire valoir son droit de réponse sur le sujet.

Le rapport de Tous Migrants est à retrouver ici.

N. Dalbera