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10 mois après les intempéries dans le Guillestrois, l'ONF panse toujours les plaies

10 mois après les intempéries dans le Guillestrois, l'ONF panse toujours les plaies
© Nino Dalbera

ENVIRONNEMENT / La gestion post-intempéries était au coeur d'une visite du président de l'Office national des forêts

 

- Hautes-Alpes -

L’ONF a fait sa rentrée nationale ce mardi. Chaque année, l’Office national des forêts choisit un territoire en fonction de l’actualité qui la concerne. Après une visite dans les Deux-Sèvres l’an dernier, ce sont les Hautes-Alpes qui ont été choisies pour évoquer trois problématiques : la gestion post-intempéries, la gestion des cours d’eaux en montagne et la prévention contre les feux de forêt. Sous les yeux de Jean-Yves Caullet, le président du conseil d’administration et de Valérie Metrich Hecquet, les personnels haut-alpins de l’ONF sont revenus sur chacun de ces points à commencer par la gestion post-intempéries. Il y a dix mois, le territoire haut-alpin et plus particulièrement le Guillestrois étaient touchés par un évènement centennal pour Météo France. Depuis le 6 décembre, les dégâts mobilisent les équipes de RTM, Restauration des Terrains en Montagne, une branche de l’ONF. Ce sont toutes les cartes de risques de crues et de glissement de terrains qui sont à refaire. Un travail long mais important auquel se prête Marc Fouquet, le chef adjoint de RTM Hautes-Alpes.

 

« Par exemple à Risoul, on est là pour conseiller la collectivité et l'État sur la réalisation des travaux de protection sur la zone des Isclasses et la réalisation de la digue en rive gauche sur le cône de déjection du Palps. » M. Fouquet

 

L'agent de l'ONF revient sur l'épisode qui a concerné le camping municipal de Guillestre : « L’idée était de faire d'abord un bilan du degré d'exposition, pour voir si on pouvait rapidement rouvrir le camping ». Cela a nécessité une redéfinition des seuils d'alerte notamment.

Faire barrage aux éboulements en amont

RTM et l’ONF contribuent à la prévention des risques répondant aux sollicitations des pouvoirs publics sur les dangers encourus lors d’évènements climatiques. Au-delà de ces missions dans l’urgence dans les cours d’eau, d’autres sont menées en prévention, en amont. Bien en amont de la montagne avec des barrages contre l’érosion de la montagne. C’est notamment ce qui est entrepris sur le Boscodon et ses affluents par les équipes de François Ortar, responsable ONF du secteur Embrunais.

 

« Ces ouvrages peuvent être en bois ou en béton armé qui peuvent faire des fois 8 mètres de haut. C’est fait pour ralentir la force de l’eau. Les matériaux lors d’un éboulement restent bloqués dans l’infrastructure » F. Ortar

 

L’érosion est empêchée grâce aux arbres. Des arbres haut-alpins qui dans les prochaines années seront, d’après le GIEC, de plus en plus en proie au feu de forêt en raison du changement climatique.

 

"90% des feux de forêt éteints" par les patrouilles ONF l'été

Jusque -là cantonnées au sud-est de la France, des patrouilles de surveillance de l’ONF ont été généralisées à l’échelle nationale. Dans les Hautes-Alpes, elles sont au nombre de 5 précise Hervé Houin, directeur de l’ONF sur la région Occitanie Provence Alpes Côte d’Azur.

« Les agents ONF sont dotés de véhicules avec des réserves d’eau. Sur commandement des pompiers, ils peuvent intervenir très rapidement, dès qu’une fumerolle est détectée. 90% des incendies sont éteints grâce à ce dispositif. » H. Houin


 

 

Ce dispositif convient parfaitement aux pompiers des Hautes-Alpes, peu sollicités cet été sur des feux de forêts par rapport notamment aux incendies de l’été 2023. Dans les Hautes-Alpes, les feux de forêt sont souvent causés par la foudre, qui frappe parfois dans des zones reculées. Les patrouilles de l’ONF sont donc appréciées pour leur connaissance du territoire.

N. Dalbera